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Évangile de Luc – Chapitre 15

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Ce texte est tiré du Nouveau Testament publié dans la collection La Bibliothèque de la Pléiade des éditions NRF Gallimard.
Introduction de Jean Grosjean, textes traduits, présentés et annotés par Jean Grosjean et Michel Léturmy avec la collaboration de Paul Gros.
Afin de respecter le droit d’auteur, l’introduction, les présentations et les annotations ne sont pas reproduites. Je vous invite donc à vous procurer ce livre pour bénéficier pleinement de la grande qualité de cet ouvrage.

ÉVANGILE SELON LUC

Chapitre 15

1 – Tous les percepteurs et les pécheurs s’approchaient de lui pour l’entendre.
2 – Les pharisiens et les scribes en murmuraient, ils disaient : Celui-ci accueille les pécheurs et mange avec eux.
3 – Il leur dit cette parabole :
4 – Lequel d’entre vous, s’il a cent brebis et qu’il en perde une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf dans le désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ?
5 – et quand il l’a retrouvée il la pose sur ses épaules, il se réjouit,
6 – il vient à la maison et, convoquant ses amis et ses voisins, il leur dit : Réjouissez-vous avec moi, j’ai retrouvé ma brebis perdue !
7 – Ainsi, je vous le dis, il y aura plus de joie au ciel pour un pécheur qui se convertit que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de conversion.
8 – Ou quelle femme, si elle a dix drachmes et qu’elle perde une drachme, n’allume la lampe, ne balaye la maison et ne cherche avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ?
9 – et quand elle l’a retrouvée, elle convoque ses amies et ses voisines et leur dit : Réjouissez-vous avec moi, j’ai retrouvé la drachme que j’avais perdue !
10 – Ainsi, je vous le dis, c’est une joie, devant les anges de Dieu, quand un pécheur se convertit.

Mon analyse :
Ces deux paraboles nous rappellent que Dieu n’abandonnera aucun de nous en cet enfer et qu’il n’économisera aucun moyen pour nous permettre de le rejoindre. Mais cela n’est pas passif pour nous et n’est pas à sens unique comme nous allons le voir maintenant.

11 – Il dit encore : Un homme avait deux fils.
12 – Le plus jeune dit à son père : Mon père, donne-moi la part de fortune qui me revient. Il leur a donc réparti son bien
13 – et, peu de temps après, le plus jeune fils a tout rassemblé et il est parti pour un pays lointain. Là, il a dilapidé sa fortune en vivant comme un perdu.
14 – Il avait tout dépensé quand il y a eu une forte famine dans le pays ; et il a commencé à manquer.
15 – Alors il est allé s’attacher à un citoyen du pays, qui l’a envoyé dans ses champs faire paître des cochons.
16 – Et il convoitait de se remplir le ventre des caroubes que les cochons mangeaient, et personne ne lui en donnait.
17 – Revenant à lui, il s’est dit : Combien de salariés de mon père ont du pain de trop, alors que moi, ici, je péris de famine !
18 – Je vais me lever et m’en aller chez mon père ; je vais lui dire : Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi,
19 – je ne suis plus digne d’être appelé ton fils, fais de moi comme l’un de tes salariés.
20 – Il s’est levé et il est venu chez son père. Il était encore loin quand son père l’a vu, s’est ému et a couru se jeter à son cou et lui donner des baiser.
21 – Le fils lui a dit : Père, j’ai péché contre le ciel et devant toi ; je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.

Mon analyse :
Le fils souffre de ses erreurs et en prend conscience. Ensuite, il décide de faire amende honorable et retourne auprès de son père à qui il dit exactement ce qu’il avait décidé de dire. C’est cela que nous devons faire ; apprécier à sa juste valeur notre situation de pécheur, faire le choix de le reconnaître et de nous amender et exprimer sans rien y changer ce que nous avons reconnu de notre attitude.

22 – Et le père a dit à ses esclaves ; Apportez vite le meilleur habit et revêtez l’en, mettez-lui une bague au doit et des chaussures aux pieds ;
23 – et amenez le veau gras, immolez-le et mangeons, faisons la fête,
24 – car mon fils que voilà était mort et il revit, il était perdu et il est retrouvé. Et ils ont commencé à faire la fête.
25 – Son fils aîné était aux champs, mais à son arrivée, quand il a approché de la maison, il a entendu la musique et les danses ;
26 – il a appelé un des garçons pour lui demander ce que c’était.
27 – Celui-ci lui a dit : Ton frère est là et ton père a fait immoler le veau gras parce qu’il l’a retrouvé valide.
28 – Alors il s’est mis en colère, il ne voulait pas entrer. Son père est sorti l’appeler ;
29 – mais il a répondu à son père : Voilà tant d’années que je te suis asservi, sans jamais passer outre à ton commandement, et tu ne m’as jamais donné un bouc pour faire la fête avec mes amis ;
30 – et quand ton fils que voilà vient de dévorer ton bien avec des prostituées, tu lui immoles le veau gras !
31 – Mais il lui a dit : Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi et tout ce qui est à moi est à toi ;
32 – mais il fallait faire la fête et se réjouir, car ton frère que voilà était mort et il revit ; il était perdu et il est retrouvé.

Mon analyse :
Le père a la bonne réaction car, comprenant que son fils a changé, il remet sans rien dire ses fautes à son fils. Ce n’est pas du pardon car il fait comme si son fils était parti la veille et qu’il le retrouvait sain et sauf. Le frère aîné est encore dans je jugement et le ressentiment. Son père doit donc lui expliquer combien son sort était enviable, lui qui avait au quotidien la joie de tout partager avec son père. Nous aussi, nous ne voyons que ce qui nous paraît nous manquer et pas ce que nous avons et qui fait défaut aux autres. C’est le signe de la mondanité que ce désir mimétique. Il faut renoncer à cette mondanité et revêtir le Christ en nous.

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Évangile de Luc – Chapitre 14

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Ce texte est tiré du Nouveau Testament publié dans la collection La Bibliothèque de la Pléiade des éditions NRF Gallimard.
Introduction de Jean Grosjean, textes traduits, présentés et annotés par Jean Grosjean et Michel Léturmy avec la collaboration de Paul Gros.
Afin de respecter le droit d’auteur, l’introduction, les présentations et les annotations ne sont pas reproduites. Je vous invite donc à vous procurer ce livre pour bénéficier pleinement de la grande qualité de cet ouvrage.

ÉVANGILE SELON LUC

CHAPITRE 14

1 – Comme il était venu manger du pain, un jour de sabbat, dans la maison d’un des chefs des pharisiens, eux aussi l’épiaient.
2 – Et voilà qu’il y avait devant lui un homme hydropique.
3 – Jésus répondit aux légistes et aux pharisiens : A-t-on ou non le droit de soigner, un jour de sabbat ?
4 – Ils ne bronchèrent pas. Alors il le prit, le guérit et le renvoya.
5 – Et il leur dit : Qui de vous, si son fils ou son bœuf tombe dans un puits, ne l’en retirera aussitôt un jour de sabbat ?
6 – Et ils ne purent pas répliquer à cela.

Mon analyse :
Jésus met en défaut les Juifs face à leur loi ; il montre que son énoncé est contraire à la bienveillance et que ceux qui veillent à son respect sont les premiers à l’enfreindre. C’est le lot de toute loi positive ; dès que l’on énonce des obligations à respecter on crée les conditions de son infraction.

7 – Attentif à la façon dont les invités choisissaient les premières places, il leur dit une parabole :
8 – Quand on t’invite à des noces, ne va pas t’étendre à la première place, de peur que quelqu’un de plus estimé que toi ait été invité aussi
9 – et que celui qui vous a invités, toi et lui, vienne te dire : Donne-lui ta place. Tu commencerais alors avec honte à retenir la dernière place.
10 – Mais quand tu es invité, va t’étendre à la dernière place, pour que, quand viendra celui qui t’a invité, il te dise : Mon ami, monte plus haut. Ce sera alors pour toi une gloire devant tous les convives,
11 – Car quiconque se hausse sera abaissé et quiconque s’abaisse sera haussé.

Mon analyse :
Après avoir dénoncé la loi juive, Jésus met en avant les préceptes découlant de son commandement d’amour et d’humilité. Ici il montre combien l’humilité est profitable à tous alors que la vanité ne peut qu’être désagréable.

12 – Et il disait aussi à celui qui l’avait invité : Quand tu fais un déjeuner ou un dîner, n’appelle ni tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni des voisins riches, de peur qu’eux aussi t’invitent et que ce soit ta récompense.
13 – Quand tu fais une réception, invite plutôt des pauvres, des infirmes, des boiteux, des aveugles,
14 – et tu seras magnifique, parce qu’ils n’ont pas de quoi te rendre, et cela te sera rendu à la résurrection des justes.

Mon analyse :
Là Jésus montre que la bienveillance est préférable à l’ostracisme car on est valorisé quand on donne à ceux qui ne peuvent rendre car ils manquent de tout. Ainsi deux sont bénéficiaires de ce qui sinon ne profite à personne.

15 – À ces paroles, un des convives lui dit : Magnifique celui qui mangera du pain dans le règne de Dieu !
16 – Il lui dit : Un homme faisait un grand dîner auquel il avait invité beaucoup de monde ;
17 – et, à l’heure du dîner, il a envoyé son esclave dire aux invités : Venez, tout est prêt.
18 – Et tous, d’un commun accord, ont commencé à s’excuser. Le premier lui a dit : J’ai acheté un champ et il faut que je sorte le voir ; je te demande de m’excuser.
19 – Un autre a dit : J’ai acheté cinq paires de bœufs et je vais les essayer ; je te demande de m’excuser.
20 – Un autre a dit : Je viens de me marier et c’est pourquoi je ne peux pas venir.
21 – En arrivant, l’esclave a annoncé cela à son seigneur. Alors le maître de maison, en colère, a dit à son esclave : Sors vite dans les rues et les ruelles de la ville, et amène ici les pauvres, les infirmes, les aveugles, les boiteux.
22 – Et l’esclave a dit : Seigneur, ce que tu as commandé est fait et il y a encore de la place.
23 – Et le seigneur a dit à l’esclave : Sors sur les chemins et le long des clôtures, et force les gens à entrer, pour que ma maison soit remplie.
24 – Car, je vous le dis, aucun de ces hommes qui étaient invités ne goûtera de mon dîner.

Mon analyse :
En réponse à celui qui affirme aspirer au salut, Jésus répond en rappelant que le salut n’est pas pour tous. Ceux qui restent enchaînés à ce monde ne pourront pas y accéder dans cette vie. De même pour ceux qui mépriseraient la parole et le messager de Dieu.

25 – Comme de grosses foules allaient avec lui, il se retourna et leur dit :
26 – Si quelqu’un vient à moi et ne déteste pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs et jusqu’à sa vie, il ne peut pas être mon disciple.
27 – Quiconque ne porte pas sa croix à ma suite ne peut pas être mon disciple.
28 – Car, qui d’entre vous, s’il veut bâtir une tour, ne s’assoit pas d’abord pour calculer la dépense et s’il a de quoi terminer ?
29 – De peur qu’après avoir posé les fondations il ne puisse pas finir et que tous ceux qui le verront ne commencent à se moquer de lui
30 – et à dire : Voilà un homme qui commence à bâtir et ne peut pas finir !
31 – Ou quel roi, s’il part en guerre contre un autre roi, ne s’assoit pas d’abord pour délibérer s’il est capable, avec dix mille hommes, d’aller au-devant de celui qui vient sur lui avec vingt mille ?
32 – Sinon, pendant que l’autre est encore loin, il envoie une ambassade demander la paix.
33 – Ainsi donc, quiconque d’entre vous ne se sépare pas de tous ses biens, ne peut pas être mon disciple.
34 – C’est bon, le sel ; mais si même le sel s’affadit, avec quoi l’assaisonner ?
35 – il n’est bon ni pour la terre ni pour le fumier ; on le jette dehors. Entende qui a des oreilles pour entendre !

Mon analyse :
Jésus revient sur la nécessité de se détacher du monde et de ses règles normatives. Nous ne devons pas rester liés à des appartenances mondaines car nous sommes liés à tous. Ceux qui nous sont proches dans le monde n’y perdront rien, mais nous devons traiter de la même façon ceux qui ne nous sont pas proches par le monde. Se détacher du monde est aussi se détacher des possessions car elles ne peuvent que nous gêner dans notre cheminement et ne seront pas plus utiles que du sel affadi.

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Évangile de Luc – Chapitre 13

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Ce texte est tiré du Nouveau Testament publié dans la collection La Bibliothèque de la Pléiade des éditions NRF Gallimard.
Introduction de Jean Grosjean, textes traduits, présentés et annotés par Jean Grosjean et Michel Léturmy avec la collaboration de Paul Gros.
Afin de respecter le droit d’auteur, l’introduction, les présentations et les annotations ne sont pas reproduites. Je vous invite donc à vous procurer ce livre pour bénéficier pleinement de la grande qualité de cet ouvrage.

ÉVANGILE SELON LUC

Chapitre 13

1 – Au même moment, voilà que des gens lui annoncèrent ce qu’il en était de ces Galiléens dont Pilate avait mêlé le sang à celui de leurs sacrifices.
2 – Il leur répondit : Pensez-vous que ces Galiléens, pour avoir souffert cela, aient été autrement pécheurs que tous les Galiléens ?
3 – Non, je vous le dis ; mais si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous pareils.
4 – Et ces dix-huit, sur qui la tour de Siloé est tombée et qu’elle a tués, pensez-vous qu’ils aient été autrement endettés que tous les habitants de Jérusalem ?
5 – Non, je vous le dis ; mais si vous ne vous convertissez pas vous périrez tous de même.
6 – Et il leur disait cette parabole : Quelqu’un avait un figuier planté dans sa vigne ; il est venu y chercher du fruit et n’en a pas trouvé.
7 – Il dit donc au vigneron : Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier et que je n’en trouve pas ! Coupe-le. Pourquoi encombre-t-il la terre ?
8 – Mais l’autre lui a répondu : Seigneur, laisse-le encore cette année, que je bêche autour et que j’y jette du fumier,
9 – si jamais il faisait du fruit ! sinon tu le couperas.

Mon analyse :
Jésus rejette la valeur du sacrifice contrairement à ce que beaucoup pensent. La seule chose qui importe pour le salut c’est la foi ! Si nous ne donnons pas de bons fruits, nous ne pouvons pas être sauvés quoi qu’il nous arrive par ailleurs. Donc, il convient de nous mettre en situation de mériter le salut et non pas de considérer qu’une épreuve ou une souffrance nous permettra d’en faire l’économie.

10 – Il enseignait dans une synagogue un jour de sabbat.
11 – Et voilà une femme qu’un esprit tenait malade depuis dix-huit ans : elle était courbée et tout à fait incapable de se redresser.
12 – Jésus la vit, l’interpella et lui dit : Femme, te voilà quitte de ta maladie ;
13 – et il posa les mains sur elle. Elle se redressa tout de suite ; et elle glorifiait Dieu.
14 – Le chef de synagogue, indigné que Jésus ait soigné pendant le sabbat, répondit à la foule qu’il y avait six jours pour travailler : Venez vous faire soigner ces jours-là et non le jour du sabbat !
15 – Le Seigneur lui répondit : Comédiens ! Est-ce que chacun de vous, pendant le sabbat, ne délie pas de la mangeoire son bœuf ou son âne pour le mener boire ?
16 – Et elle, cette fille d’Abraham, que le Satan a liée voilà dix-huit ans, ne fallait-il pas la délier de ce lien le jour du sabbat ?
17 – Comme il disait cela, tous ses adversaires avaient honte, et toute la foule se réjouissait de tout ce qui était à son honneur.

Mon analyse :
Jésus rejette les prescriptions de la loi juive. Il remet même en cause l’idée que Dieu aurait pu ne rien faire le septième jour ; Dieu est toujours prêt à soutenir ses brebis égarées.

18 – Il leur disait donc : À quoi le règne de Dieu est-il pareil ? À quoi le comparer ?
19 – Il est pareil à une graine de sanve qu’un homme a prise et jetée dans son jardin : elle croît, elle devient un arbre, et les oiseaux du ciel nichent dans ses branches.
20 – Il dit encore : À quoi comparer le règne de Dieu ?
21 – Il est pareil à de la levure qu’une femme a prise et cachée dans trois mesures de farine jusqu’à ce que tout ait levé.
22 – Et il passait par villes et bourgades et y enseignait et faisait route vers Jérusalem.
23 – Et quelqu’un lui dit : Seigneur, y a-t-il peu de sauvés ? Il leur dit :
24 – Luttez pour entrer par la porte étroite ! car beaucoup, je vous le dis, chercheront à entrer et ne le pourront pas.
25 – Dès que le maître de maison se sera levé et aura fermé la porte, vous commencerez, dehors, à vous tenir à la porte et à frapper en disant : Seigneur, ouvre-nous ! Et il vous répondra : Je ne sais pas d’où vous êtes !
26 – Alors vous commencerez à dire : Nous avons mangé et bu devant toi et tu as enseigné dans nos rues !
27 – Et il vous dira : Je ne sais pas d’où vous êtes ; éloignez-vous de moi, vous tous, ouvriers d’injustice !
28 – Là il y aura le sanglot et le grincement de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac, Jacob et tous les prophètes dans le règne de Dieu, et vous, chassés dehors.
29 – Et on arrivera du levant et du couchant, du nord et du sud, pour s’attabler dans le règne de Dieu.
30 – Et voilà qu’il y a des derniers qui seront premiers et il y a des premiers qui seront derniers.

Mon analyse :
Jésus insiste sur la nécessité de ne pas remettre à demain la décision de commencer à cheminer pour atteindre la grâce. En effet, ceux qui pensent le faire au dernier moment ou qui croient que cela sera plus facile dans leur prochaine vie ont tort. Ils risquent de devoir repartir à zéro et de voir s’éloigner le moment de leur salut tout en continuant à souffrir dans cet enfer.

31 – Alors des pharisiens s’approchèrent et lui dirent : Sors et va-t-en d’ici, car Hérode veut te tuer.
32 – Il leur dit : Allez dire à ce renard : Voilà, je chasse des démons et j’accomplis des guérisons aujourd’hui et demain ; et le troisième jour j’ai fini ;
33 – mais aujourd’hui et demain et le jour suivant, il faut que j’aille, car on ne conçoit pas qu’un prophète périsse hors de Jérusalem.
34 – Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble sa couvée sous ses ailes, et tu ne l’as pas voulu !
35 – Voilà, on vous laisse votre maison. Et je vous le dis, vous ne me verrez plus jusqu’à ce que vous disiez : Béni, celui qui vient au nom du Seigneur !

Mon analyse :
Jésus prophétise sa mort et annonce qu’il n’y aura plus de soutien direct jusqu’à sa seconde parousie.

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Évangile selon Luc – Chapitre 12

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Ce texte est tiré du Nouveau Testament publié dans la collection La Bibliothèque de la Pléiade des éditions NRF Gallimard.
Introduction de Jean Grosjean, textes traduits, présentés et annotés par Jean Grosjean et Michel Léturmy avec la collaboration de Paul Gros.
Afin de respecter le droit d’auteur, l’introduction, les présentations et les annotations ne sont pas reproduites. Je vous invite donc à vous procurer ce livre pour bénéficier pleinement de la grande qualité de cet ouvrage.

ÉVANGILE SELON LUC

Chapitre 12

1 – Cependant, comme la foule se rassemblait par dizaine de milliers, au point qu’on se piétinait, il commença à dire, d’abord à ses disciples : Prenez garde à la levure des pharisiens, c’est de la comédie.
2 – Il n’y a rien de voilé qui ne doive être dévoilé, ni de secret qui ne doive être connu.
3 – En revanche, tout ce que vous avez dit dans les ténèbres, on l’entendra dans la lumière et ce que vous avez dit à l’oreille, dans les resserres, sera proclamé sur les terrasses.

Mon analyse :
Je vois dans ces phrases deux indications : les enseignements donnés de façon restrictive sont vains et aucun enseignement ne peut rester secret. Quelles que soient les difficultés à transmettre le message, il sera diffusé car sa nature lui en donne la capacité.

4 – Et je vous le dis à vous mes amis : ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui n’ont après cela rien de plus à faire.
5 – Mais je vais vous montrer qui craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter à la géhenne. Oui je vous le dis, craignez-le.
6 – Ne vend-on pas cinq moineaux pour deux sous ? et pas un d’entre eux n’est oublié devant Dieu.
7 – Mais même les cheveux de votre tête sont tous comptés. Ne craignez pas : vous valez plus que beaucoup de moineaux.
8 – Je vous le dis, quiconque m’avouera devant les hommes, le fils de l’homme l’avouera aussi devant les anges de Dieu ;
9 – mais celui qui me renie devant les hommes sera renié devant les anges de Dieu.
10 – Et quiconque dit une parole contre le fils de l’homme, elle lui sera remise ; mais on ne remettra pas à celui qui blasphème contre le Saint Esprit.
11 – Et quand ils vous traîneront devant les synagogues, les principautés et les pouvoirs, ne vous inquiétez pas de ce que vous répondrez ni comment, ou de ce que vous direz,
12 – car le Saint Esprit vous enseignera à l’heure même ce qu’il faut dire.

Mon analyse :
Le pouvoir de Dieu est absolu et c’est cela qu’il faut prendre en compte car nous n’avons aucun pouvoir sur ce qui compte pour nous. Aussi il importe de bien comprendre que nous devons avancer à la suite de Christ et nous garder de tout ce qui peut nous empêcher d’être dans sa suite. Rien ni personne en ce monde ne peut nous nuire véritablement si nous sommes des disciples de Christ.

13 – Quelqu’un de la foule lui dit : Maître, dis à mon frère de partager l’héritage avec moi.
14 – Il lui dit : Homme, qui m’a établi sur vous pour juger ou faire les partages ?
15 – Et il leur dit : Attention, gardez-vous de toute avidité ; on a beau être dans l’abondance, les biens ne sont pas la vie.
16 – Et il leur dit cette parabole : Il y avait un homme riche dont les terres avaient bien rapporté
17 – et il se demandait : Que vais-je faire ? car je n’ai plus où ramasser mes fruits !
18 – Alors il s’est dit : Voilà ce que je vais faire : je vais abattre mes granges et en bâtir de plus grandes et j’y ramasserai tout mon blé et mes biens ;
19 – et je dirai à ma vie : Ma vie, tu as là beaucoup de biens pour beaucoup d’années, repose-toi, mange, bois, fais la fête.
20 – Et Dieu lui a dit : Sot ! ta vie, on va te la redemander cette nuit; et pour qui sera ce que tu as apprêté ?
21 – Tel est celui qui amasse pour lui au lieu de s’enrichir pour Dieu.
22 – Et il dit à ses disciples : C’est pourquoi je vous le dis : Ne vous inquiétez pas pour la vie et de ce que vous mangerez, ni pour le corps et de quoi vous le vêtirez ;
23 – car la vie est plus que la nourriture, et le corps, plus que le vêtement.
24 – Considérez les corbeaux : ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’ont pas de resserre ni de grange et Dieu les nourrit. Vous valez bien plus que les oiseaux !
25 – Qui de vous, en s’inquiétant, peut ajouter à son âge une coudée ?
26 – Si vous ne pouvez pas la moindre des choses, pourquoi vous inquiéter du restant ?
27 – Considérez les lis : ils ne filent ni ne tissent ; et je vous dis que Salomon dans toute sa gloire n’a pas été vêtu comme l’un d’eux.
28 – Si Dieu habille ainsi l’herbe qui aujourd’hui est dans le champ et demain sera jetée au four, combien plus vous, gens de peu de foi !
29 – Ne cherchez pas, vous non plus, ce que vous mangerez et ce que vous boirez, ne vous exaltez pas.
30 – Tout cela, en effet, c’est ce que recherchent les nations du monde ; mais vous, votre père sait que vous en avez besoin.

Mon analyse :
Ce long passage insiste lourdement sur la nécessité de se dégager de l’emprise du monde et notamment des richesses matérielles qui empoisonnent nos vies. En outre, personne ne peut s’instituer juge des autres. Ce point nous importe beaucoup car, dans ce monde, nous avons de nombreuses occasions de juger les autres ; il faut s’en abstenir.

31 – Cherchez plutôt son règne, et ces choses-là vous seront ajoutées.
32 – Ne crains pas, petit troupeau, car votre père a trouvé bon de vous donner le Règne.
33 – Vendez vos biens et donnez l’aumône ; faites-vous des bourses qui ne vieillissent pas, un trésor indéfectible, dans les cieux, où le voleur n’approche ni la teigne ne détruit.
34 – Car, où est votre trésor, là sera aussi votre cœur.
35 – Que vos reins soient ceints et vos lampes ardentes ;
36 – et vous, soyez pareils à des gens qui attendent leur seigneur à son retour des noces pour lui ouvrir dès qu’il viendra frapper.
37 – Magnifiques ces esclaves que le seigneur, à sa venue, trouvera réveillés ! Oui je vous le dis, il se ceindra, les mettra à table et passera les servir.
38 – Et s’il vient à la deuxième ou à la troisième veille et qu’il les trouve ainsi, ce sont des magnifiques.
39 – Sachez-le : si le maître de maison savait à quelle heure vient le voleur, il ne laisserait pas percer sa maison.
40 – Vous aussi soyez prêts, car à l’heure où vous n’y pensez pas, le fils de l’homme vient.
41 – Et Pierre dit : Seigneur, est-ce à nous que tu dis cette parabole, ou aussi à tous ?
42 – Le Seigneur dit : Quel est donc ce gérant fidèle et sensé que le seigneur va établir sur sa domesticité pour donner à temps la ration de blé ?
43 – Magnifique cet esclave que le seigneur, à sa venue, trouve ainsi occupé !
44 – Vraiment, je vous le dis, il l’établira sur tous ses biens.
45 – Mais si cet esclave dit en son cœur : Mon seigneur tarde à venir, et qu’il commence à taper sur les garçons et les filles, à manger, boire et s’enivrer,
46 – le seigneur de cet esclave sera là un jour qu’il ne s’y attend pas, à une heure qu’il ne sait pas, et il le coupera en deux, et il mettra sa part avec les mécréants.
47 – Et cet esclave qui, connaissant la volonté de son seigneur, n’a rien apprêté ni rien fait pour cette volonté, sera bien battu.
48 – Quant à celui qui, sans la connaître, fait des choses à mériter des coups, il sera peu battu. On attendra beaucoup de celui à qui on a donné beaucoup, et celui à qui on a confié beaucoup on lui demandera davantage.

Mon analyse :
Notre fortune nous viendra de notre fidélité à Dieu et de notre état de préparation à recevoir sa grâce. Nos fautes seront d’autant plus pardonnables qu’elles seront involontaires. Il faut donc s’attacher à être prêt et agir en pleine conscience et en toute honnêteté.

49 – Je suis venu jeter un feu sur la terre. Comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !
50 – J’ai à être immergé d’une immersion. Comme je suis pressé d’en finir !
51 – Pensez-vous que je sois venu donner la paix sur la terre ? Non, je vous le dis, mais la division.
52 – Car désormais, dans une maison de cinq personnes on sera divisé, trois contre deux et deux contre trois,
53 – on sera divisé, père contre fils, et fils contre père, mère contre fille et fille contre mère, la belle-mère contre sa bru et la bru contre la belle-mère.
54 – Et il disait aussi aux foules : Quand vous voyez un nuage se lever au couchant, aussitôt vous dites que la pluie vient, et c’est ainsi.
55 – Et quand le vent est du sud vous dites que cela va être de la chaleur, et en effet.
56 – Comédiens ! vous savez discerner la face de la terre et du ciel ; comment ne discernez-vous pas ce moment-ci !
57 – Et pourquoi ne jugez-vous pas par vous-mêmes de ce qui est juste ?
58 – Ainsi, pendant que tu t’en vas devant le chef avec ton adversaire, donne-toi la peine, en chemin, d’en avoir fini avec lui, de peur qu’il te traîne chez le juge et que le juge te livre à l’exécuteur et que l’exécuteur te jette en prison.
59 – Je te le dis, tu ne sortiras pas de là que tu n’aies rendu le dernier centime.

Mon analyse :
Christ en nous révélant la vérité nous met en opposition avec le monde et avec ceux qui le servent. Cette division est inévitable car le monde exerce une force puissante sur ceux qu’il tient prisonniers. L’avenir sera donc difficile et nous aurons à souffrir nous aussi. Pour autant nous ne devons pas être la cause des conflits et nous devons tout faire pour les résoudre, y compris à notre désavantage.

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Évangile selon Luc – Chapitre 11

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Ce texte est tiré du Nouveau Testament publié dans la collection La Bibliothèque de la Pléiade des éditions NRF Gallimard.
Introduction de Jean Grosjean, textes traduits, présentés et annotés par Jean Grosjean et Michel Léturmy avec la collaboration de Paul Gros.
Afin de respecter le droit d’auteur, l’introduction, les présentations et les annotations ne sont pas reproduites. Je vous invite donc à vous procurer ce livre pour bénéficier pleinement de la grande qualité de cet ouvrage.

ÉVANGILE SELON LUC

Chapitre 11

1 – Un jour, il était en prière quelque part et, quand il eut cessé, un de ses disciples lui dit : Seigneur, enseigne-nous à prier, comme Jean l’a enseigné à ses disciples.
2 – Il leur dit : Quand vous priez, dites : Père, que soit sanctifié ton nom ; que vienne ton règne ;
3 – donne-nous chaque jour notre pain de la journée ;
4 – et remets-nous nos péchés, car nous remettons nous aussi à tous ceux qui nous doivent ; et ne nous fais pas entrer en épreuve.

Mon analyse :
La prière enseignée par Jésus, à la demande des disciples qui veulent être à égalité avec les disciples de Jean baptiste, est minimaliste et contient les trois item essentiels : reconnaissance du Dieu bon, soutien permanent dans nos efforts et assistance dans nos difficultés.

5 – Et il leur dit : Si l’un de vous a un ami et qu’à minuit il passe lui dire : Mon ami, prête-moi trois pains,
6 – car un de mes amis m’arrive de voyage et je n’ai rien à lui proposer,
7 – et que de l’intérieur l’autre lui réponde : Ne me fatigue pas ! la porte est déjà fermée, nous sommes couchés, mes enfants et moi, je ne peux pas me lever pour t’en donner,
8 – je vous le dis, même s’il ne se lève pas pour lui en donner à cause que c’est son ami, il se lèvera du moins à cause de son sans-gêne et lui donnera tout ce dont il a besoin.
9 – Et moi je vous dis : Demandez, et on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et on vous ouvrira.
10 – Car quiconque demande reçoit, qui cherche trouve, et à qui frappe on ouvrira.
11 – Quel est donc parmi vous le père à qui son fils demande un poisson et qui lui donnerait un serpent au lieu de poisson ?
12 – ou encore, s’il demande un œuf, lui donnerait un scorpion ?
13 – Si vous savez donc, mauvais que vous êtes, donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père, qui est au ciel, donnera-t-il l’Esprit saint à ceux qui le demandent !

Mon analyse :
La Bienveillance n’est pas dictée par les relations sociales mais doit l’être sans limité envers ceux qui sont dans la difficulté sous peine de porter la honte de notre attitude. En effet, notre humilité nous pousse à rester ouvert aux autres sans distinction. De même que l’on est ouvert à nous quand nous en manifestons le besoin. Le rapport du Père à ses enfants exilés en ce monde est important car il dénie toute notion de rejet éternel tel qu’il apparaît dans nombre de religions. C’st pour quoi Dieu nous soutiendra toujours vie le Paraclet et nous sauvera tous le moment venu.

14 – Il était en train de chasser un démon, et c’était un muet. Et quand le démon fut sorti, le muet parla ; et les foules s’étonnèrent.
15 – Mais quelques-uns dirent : C’est par Béelzéboul, chef des démons, qu’il chasse les démons.
16 – D’autres, pour le mettre à l’épreuve, attendaient de lui un signe du ciel.
17 – Mais il connut leurs pensées et leur dit : Tout règne partagé contre lui-même est dévasté et tombe, maison sur maison.
18 – Si le Satan aussi est partagé contre lui-même, comment tiendra son règne, puisque vous dites que c’est par Béelzéboul que je chasse les démons ?
19 – Et si je chasse les démons par Béelzéboul, par qui vos fils les chassent-ils ? Voilà pourquoi ils seront vos juges.
20 – Mais si c’est pat le doigt de Dieu que je chasse les démons, c’est que le règne de Dieu est sur vous.
21 – Quand le vigoureux, armé, monte la garde dans sa cour, ses biens sont en paix.
22 – Mais qu’un plus vigoureux que lui survienne et le vainque, il lui enlève l’armement auquel il se confiait, et distribue ses dépouilles.
23 – Qui n’est pas avec moi est contre moi, et qui ne rassemble pas avec moi disperse.
24 – Quand l’esprit impur sort de l’homme il parcourt des lieux arides, il cherche du repos et, comme il n’en trouve pas, il dit : Je retournerai dans ma maison d’où je suis sorti.
25 – Il vient et la trouve balayée et en ordre.
26 – Alors il va prendre sept autres esprits plus mauvais que lui, et ils viennent habiter là, et le dernier état de cet homme est pire que le premier.

Mon analyse :
Face à l’accusation classique d’être un suppôt du Mal, Jésus fait la réponse qui convient. Nous sommes impuissants à nous protéger nous-même. C’est par la grâce de Dieu que nous sommes protégés. Or le Mal n’a pas le pouvoir du Bien et avec lui nous ne sommes pas protégés mais plus fragilisés encore. Nous devons donc nous soutenir dans le Bien car ce que nous ne faisons pas avec Bienveillance profite au Mal.

27 – Comme il disait cela, une femme dans la foule éleva la voix et lui dit : Magnifique le ventre qui t’a porté et le sein qui t’a allaité !
28 – Il répondit : Magnifiques, en tout cas, ceux qui entendent la parole de Dieu et qui la gardent.
29 – Comme les foules s’attroupaient, il commença à dire : Cette génération-ci est une génération mauvaise : elle demande un signe, et il ne lui sera donné de signe que celui de Jonas.
30 – Tout comme Jonas a été un signe pour les Ninivites, le fils de l’homme aussi en sera un pour cette génération.
31 – La reine du Sud se lèvera, lors du jugement, avec les hommes de cette génération et elle les condamnera, car elle est venue du bout de la terre entendre la sagesse de Salomon ; et il y a ici plus que Salomon.
32 – Les hommes de Ninive ressusciteront, lors du jugement, avec cette génération et ils la condamneront, car à la prédication de Jonas ils se sont convertis, et il y a ici plus que Jonas.
33 – Personne n’allume une lampe pour la mettre dans une cachette, ni sous le boisseau, mais sur le lampadaire, pour que ceux qui entrent y voient clair.
34 – La lampe du corps c’est l’œil. Quand ton œil est sain, tout ton corps est lumineux ; et s’il est mauvais, ton corps aussi est ténébreux.
35 – Veille donc à ce que la lumière en toi ne soit pas ténèbre.
36 – Si donc tout ton corps est lumineux sans aucune partie ténébreuse, il sera tout lumineux comme quand la lampe illumine de son éclat.

Mon analyse :
Profitant de la profession de foi d’une femme, Jésus valorise l’éveil et rappelle que personne n’est privilégié si ce n’est ceux qui sont ouvert à la Bonne nouvelle de la Bienveillance. Il nous exhorte donc à changer pour être accessibles à et éveil.

37 – Pendant qu’il parlait, un pharisien l’invite à déjeuner chez lui. Il entra donc et s’étendit ;
38 – et le pharisien s’étonna de voir qu’il ne se lavait pas avant le déjeuner.
39 – Le Seigneur lui dit : Vous autres, pharisiens, vous purifiez l’extérieur de la coupe et du plat, et à l’intérieur vous êtes pleins de rapine et de lâcheté.
40 – Sots ! Est-ce que celui qui a fait l’extérieur n’a pas fait aussi l’intérieur ?
41 – Donnez plutôt en aumône ce que vous avez, et voilà que pour vous tout sera pur.
42 – Mais malheur à vous pharisiens qui payez la dîme sur la menthe, la rue et tous les légumes, et qui passez outre au jugement et à l’amour de Dieu ! Il fallait faire ceci sans omettre cela.
43 – Malheur à vous pharisiens qui aimez le premier siège dans les synagogues et à vous faire saluer sur les marchés !
44 – Malheur à vous qui êtes comme ces tombeaux inapparents sur lesquels on marche sans le savoir !
45 – Un légiste lui répondit : Maître, ce que tu dis là nous outrage aussi !
46 – Il lui dit : Malheur à vous aussi, légistes, qui chargez les hommes d’insupportables charges quand vous-mêmes ne touchez pas d’un doigt à ces charges !
47 – Malheur à vous qui bâtissez les tombeaux des prophètes que vos pères ont tués !
48 – C’est que vous êtes témoins et que vous vous complaisez aux œuvres de vos pères : ils ont tué et vous bâtissez.
49 – Voilà pourquoi la sagesse de Dieu a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres, et ils en tueront et poursuivront,
50 – afin que soit redemandé à cette génération-ci tout le sang des prophètes qui a été répandu depuis la fondation du monde,
51 – depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie, qui a péri entre l’autel et la maison. Oui je vous le dis, on le redemandera à cette génération-ci.
52 – Malheur à vous, légistes, qui avez enlevé la clé de la connaissance ! vous n’êtes même pas entrés et vous avez empêché qu’on entre !
53 – Comme il sortait de là, les scribes et les pharisiens commencèrent à en avoir assez et à le faire parler à propos de tout ;
54 – et ils le guettaient pour surprendre quelque parole sortie de sa bouche.

Mon analyse :
Jésus fait le procès de la loi mosaïque et de ceux qui la servent. Tout d’abord il reproche aux Juifs de suivre des règles qui finissent par occulter le plus important qui est la Bienveillance et l’humilité. Ensuite, il fait le procès de la religion juive considérée comme à l’opposé de la voie divine. On retrouve là les anathèmes de Matthieu qui furent édités après la rupture entre le judaïsme et le christianisme ébionite.

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Évangile selon Luc – Chapitre 10

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Évangile selon Luc – Chapitre 9

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Évangile selon Luc – Chapitre 8

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Évangile selon Luc – Chapitre 7

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Évangile selon Luc – Chapitre 6

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