13e dimanche du temps ordinaire

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Lecture des textes de la liturgie catholique

Comme chaque Dimanche et pour les principales fêtes catholiques, je reprends la tradition cathare qui consistait en l’analyse des textes de la messe catholique et leur compréhension du point de vue cathare. Il n’y a là nulle intention malveillante mais un simple exercice de style visant à montrer que la compréhension des textes est aussi affaire de doctrine.

13e dimanche du temps ordinaire

1re lecture :

Sagesse de Salomon : 1, 13-15 ; 2, 23-24

13 – car Dieu n’a pas fait la mort et Il ne se plaît pas à la perte des vivants.
14 – En effet Il a tout créé pour l’être : saines sont les créatures du monde et il n’y a pas en elles de poison mortel ; l’Hadès n’a pas d’empire sur la terre,
15 – car la justice est immortelle ;

Mon commentaire :
Ce passage est le moins recevable pour les cathares de ce chapitre au demeurant très raisonnable.

23 – Car Dieu a créé l’homme pour l’incorruptibilité et Il l’a fait image de sa propre éternité ;
24 – mais par l’envie du diable la mort est entrée dans le monde et la subissent ceux qui sont de son parti.

Mon commentaire :
Là la dérive s’aggrave. On note l’aveu de l’infériorité de Dieu vis-à-vis du diable, ce qui est la preuve de l’incapacité des auteurs d’expliquer l’indicible.

Psaumes : 30 (Vulgate 29), 2. 4, 5-6ab, 6cd. 12, 13

Action de grâces après la guérison d’une maladie mortelle
2 – Je t’exalte, Iahvé, car tu m’as relevé, tu n’as pas réjoui mes ennemis à mon sujet,
4 – Iahvé, tu as fait remonter mon âme du Sheol, tu m’as fait revivre d’entre ceux qui descendent à la fosse !
5 – Psalmodiez à Iahvé, vous qui êtes ses dévots, et rendez grâce à son saint nom,
6 – car sa colère n’est que d’un instant, et sa faveur dure toute une vie ; le soir, ce sont des pleurs qui obsèdent, mais le matin, c’est un cri de joie !
12 – Tu as alors changé ma danse en lamentation, tu as dénoué mon sac et tu m’as ceint de joie,
13 – afin que mon cœur te psalmodie et ne se taise pas. Iahvé, mon Dieu, je te louerai à jamais ! »

Mon commentaire :
Iahvé apparaît sous un jour clair : il est dévoilé par celui qui pourtant croit en lui. On le remercie d’avoir bien agi, car on sait qu’il peut agir mal à l’occasion. On se demande comment les judéo-chrétiens peuvent être aveuglés à ce point ?

2e lecture :

Deuxième lettre de Paul aux Corinthiens : 8, 7. 9. 13-15

7 – Mais comme tout abonde en vous, la foi, la parole, la science, toute sorte d’empressement et votre amour pour nous, que cette grâce-là abonde aussi en vous.
8 – Je ne le dis pas comme un ordre, mais à cause de l’empressement des autres et pour éprouver la sincérité de votre amour.
9 – Car vous connaissez la grâce de notre seigneur Jésus et comment, riche, il s’est fait pauvre pour vous afin de vous enrichir de sa pauvreté.
10 – Je vous donne là un avis, pour votre profit à vous qui avez pris l’année dernière l’initiative non seulement de l’œuvre mais de sa décision.
11 – Et maintenant, achevez votre œuvre. Vous avez été ardents à la vouloir, eh bien, achevez-la selon vos moyens.
12 – S’il y a l’ardeur, elle est acceptable selon ce qu’on a, non selon ce qu’on n’a pas.
13 – Il ne s’agit pas en effet que les autres aient le repos et vous l’affliction, mais qu’il y ait égalité.
14 – Pour le moment, que votre abondance supplée à leur pénurie pour que leur abondance vienne suppléer à votre pénurie et qu’il y ait égalité,
15 – selon qu’il est écrit : Celui qui avait beaucoup n’avait pas plus et celui qui avait peu n’avait pas moins.

Mon commentaire :
Il rappelle que Jésus s’est volontairement appauvri pour enrichir ses disciples. On peut y voir la référence à la kénose au cours de laquelle Christ masque sa nature divine (parabole du pélican chez les cathares) et bien entendu à la transmission spirituelle qu’il opéra envers ses auditeurs. Il prône l’effort individuel et l’égalité pour éviter les retournements de puissance.

Évangile selon Marc : 5, 21-43 (ou : 21-24. 35b-43)

21 – Jésus refit en bateau la traversée vers l’autre rive, et une grosse foule se rassembla autour de lui. Il était au bord de la mer.
22 – Vient alors un chef de synagogue, un nommé Jaïre qui, en le voyant, tombe à ses pieds,
23 – fait beaucoup appel à lui et dit : Ma fille est à toute extrémité ; viens poser les mains sur elle, pour qu’elle soit sauvée et qu’elle vive.

Mon commentaire :
Ce notable juif fait appel à Jésus qu’il aurait normalement dû rejeter. Cela ressemble au comportement des gens dont une grave maladie menace la vie et qui n’ont pas d’option pour guérir ; ils sont prêts à tout pour un peu d’espoir.

24 – Jésus s’en alla avec lui. Et une grosse foule le suivait, le serrait.
25 – Et une femme, qui avait un écoulement de sang depuis douze ans,
26 – et avait beaucoup souffert de beaucoup de médecins, et avait dépensé tout son avoir, et n’y avait rien gagné mais allait plutôt plus mal,
27 – et avait entendu parler de Jésus, et venait par derrière dans la foule, toucha son manteau ;
28 – car elle disait : Si seulement je touche à ses vêtements, je serai sauvée.
29  – Et aussitôt la source de son sang sécha ; et elle connut par son corps qu’elle était guérie de sa calamité.
30 – Aussitôt Jésus reconnut en lui-même qu’une force était sortie de lui et il se retourna dans la foule ; il disait : Qui est-ce qui a touché à mes vêtements ?
31 – Ses disciples lui disaient : Tu vois la foule qui te serre et tu dis : Qui est-ce qui m’a touché ?
32 – Et il regardait tout autour pour voir celle qui avait fait cela.
33 – La femme, effrayée, tremblante et sachant ce qui lui était arrivé, vint tomber devant lui et lui dit toute la vérité.
34 – Alors il lui dit : Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va-t-en en paix et reste guérie de ta calamité.

Mon commentaire :
On intercale ici un miracle pendant que Jésus est en route pour en réaliser un autre. C’est pour montrer qu’il n’agit pas dans l’urgence malgré la gravité du cas de l’enfant, parce que à Dieu rien n’est impossible. Pour la femme, le miracle se réalise de lui-même. C’est le message important, la foi seule sauve.

35 – Il parlait encore quand, de chez le chef de synagogue, on vient dire : Ta fille est morte, pourquoi excèdes-tu encore le maître ?
36 – Mais Jésus entend prononcer cette parole, il dit au chef de synagogue : Ne crains pas ; aie foi seulement.
37 – Et il ne laissa personne le suivre, sauf Pierre, Jacques, et Jean le frère de Jacques.
38 – Ils viennent à la maison du chef de synagogue, et Jésus voit le tumulte, beaucoup de gens qui pleurent et qui glapissent.
39 – Et il entre, il leur dit : Pourquoi ce tumulte et ces pleurs ? L’enfant n’est pas morte, elle dort.
40 – Et ils riaient de lui. Mais il les chasse tous, il prend le père de l’enfant, la mère, ceux qui sont avec lui, et il entre là où était l’enfant.
41 – Il tient l’enfant par la main et lui dit : Talitha, koumi ! ce qui veut dire : Fillette, je te dis de te lever !
42 – Et aussitôt la fillette fut debout ; et elle marchait, car elle avait douze ans. Aussitôt ils s’extasièrent, hors d’eux-mêmes.
43 – Il insista beaucoup auprès d’eux pour que personne ne le sache, et il dit de donner à manger à l’enfant.

Mon commentaire :
L’intensité dramatique est au maximum : l’enfant est morte. Jésus fait appel à la foi du notable, non pas la foi en son Dieu, mais la foi en Jésus et dans le Dieu qu’il annonce. C’est énorme pour cet homme qui doit renverser ses valeurs les plus profondes. Et Jésus met Iahvé en déroute puisqu’il montre vivante celle que Iahvé avait laissée mourir. Après l’action miraculeuse on voit le côté thérapeute quand il demande que l’on donne à manger à l’enfant.

Voici comment je reçois ces textes.
Guilhem de Carcassonne.

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