7e Dimanche de Pâques

Informations du site

4 019 vue(s)

Lecture des textes de la liturgie catholique

Comme chaque Dimanche et pour les principales fêtes catholiques, je reprends la tradition cathare qui consistait en l’analyse des textes de la messe catholique et leur compréhension du point de vue cathare. Il n’y a là nulle intention malveillante mais un simple exercice de style visant à montrer que la compréhension des textes est aussi affaire de doctrine.

Messe du 7e Dimanche de Pâques

1re lecture :

Actes des apôtres : 1, 15-17. 20a. 20c-26

15 – En ces jours-là, Pierre se leva au milieu des frères et dit (il y avait à cette réunion une foule d’environ cent vingt personnes) :
16 – Frères, il fallait que soit remplie cette écriture, que l’Esprit saint avait dite d’avance par la bouche de David, au sujet de Judas qui s’est fait le conducteur de ceux qui ont pris Jésus ;
17 – car on le comptait parmi nous, et le même service lui était échu.
20 – Car il est écrit, au livre des Psaumes : Que son enclos devienne désert et n’ait plus d’habitant, et : qu’un autre prenne sa charge.
21 – Il faut donc que, parmi les hommes qui ont été avec nous tout le temps que le seigneur Jésus allait et venait parmi nous,
22 – à commencer du baptême de Jean et jusqu’au jour où il nous a été enlevé, quelqu’un soit, avec nous, témoin de sa résurrection.
23 – Ils en retinrent deux : Joseph, appelé Barsabbas, qui a été surnommé Justus, et Matthias.
24 – Et ils prièrent ainsi : Seigneur, toi qui connais tous les cœurs, désigne, de ces deux-là, celui que tu as choisi
25 – pour prendre, dans ce service et cette mission, la place que Judas a laissée de côté pour s’en aller à sa propre place.
26 – On les fit tirer au sort et le sort tomba sur Matthias, qui fut adjoint aux onze apôtres.

Mon commentaire :
Pierre revient à la loi juive pour justifier l’élection du remplaçant de Judas. Cependant, ce qui intrigue, c’est la description de la mort de Judas qui diffère totalement de celle décrite dans l’Évangile selon Matthieu (27, 5). La volonté d’en faire une sanction divine est manifeste alors que Matthieu insiste sur le remord.

Psaumes : 103 (Vulgate 102), 1-2, 11-12, 19-20ab

Bénédiction pour les bienfaits de Iahvé
1 – De David. Mon âme, bénis Iahvé, que tout mon être bénisse son saint nom !
2 – Mon âme, bénis Iahvé et n’oublie aucun de ses bienfaits !
11 – Car autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant sa grâce l’emporte pour ceux qui le craignent ;
12 – autant l’orient est éloigné de l’occident, autant il éloigne de nous nos transgressions.
19 – Iahvé a établi son trône dans les cieux et sa royauté domine sur tout.
20 – Bénissez Iahvé, vous, ses Anges, héros puissants, qui exécutez ses ordres, dès que vous entendez le son de sa parole.

Mon commentaire :
Afin de valider les points susceptibles de heurter dans la Loi, ce psaume rappelle que Dieu est au-dessus des hommes et donc exempt de toute faute. On retrouve cela dans la phrase judéo-chrétienne : « Les voies de Dieu sont impénétrables. ».

2e lecture :

Première lettre de Jean : 4, 11-16

11 – Chers, si Dieu nous a ainsi aimés, nous devons nous aimer aussi les uns les autres.
12 – Personne n’a jamais contemplé Dieu. Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous et son amour est parfait en nous.
13 – Nous connaissons que nous demeurons en lui et lui en nous à ce qu’il nous a donné de son Esprit.
14 – Nous, nous avons contemplé et attestons que le Père a envoyé le Fils sauver le monde.
15 – Celui qui avoue que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui et lui en Dieu.
16 – Nous avons connu l’amour que Dieu a pour nous et nous nous y sommes fiés. Dieu est amour et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu et Dieu demeure en lui.

Mon commentaire :
Là encore on note un problème majeur. Outre le rappel de la compréhension sacrificielle de la mission de Jésus, typiquement judéo-chrétienne, le rappel à l’obligation d’amour pour les autres sera vite démentie à la fin du 4e siècle quand l’Église de Rome commencera à pourchasser les autres courants chrétiens et à assassiner ses membres.

Évangile selon Jean : 17, 11b-19

11 – Je ne suis plus dans le monde, mais ils sont dans le monde et moi, je viens à toi. Père saint, gardes en ton nom ceux que tu m’as donnés, pour qu’ils soient un comme nous.
12 – Quand j’étais avec eux, je les gardais en ton nom. J’ai gardé ceux que tu m’as donnés et aucun d’eux ne s’est perdu, sinon le fils de perdition pour accomplir l’écriture.
13 – Mais maintenant je viens à toi et je parle ainsi en ce monde pour qu’ils aient en eux ma joie complète.
14 – Je leur ai donné ta parole et le monde les a haïs parce qu’ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde.
15 – Je ne te prie pas de les enlever du monde mais de les garder du mauvais.
16 – Ils ne sont pas du monde, comme je ne suis pas du monde.
17 – Sanctifie-les par la vérité. Ta parole est vérité.
18 – Je les ai envoyés dans le monde comme tu m’as envoyé dans le monde.
19 – Et je me sanctifie pour eux, pour qu’ils soient vraiment sanctifiés aussi.

Mon commentaire :
Nous sommes là totalement en accord avec le catharisme. D’une part Jésus rappelle son détachement du monde car il n’en est pas prisonnier comme nous et, d’autre part il rappelle qu’il nous a donné la capacité à agir en ce monde pour nous en arracher le moment venu. Il précise aussi que les hommes qui manifesteront cet éloignement du monde seront l’objet de vicissitudes car le monde les hait.

Voici comment je reçois ces textes.

Guilhem de Carcassonne.

Faites connaître cet article à vos amis !

Informations du site

Contenu soumis aux droits d'auteur.