8 – Église cathare

Cultes publics de l’Église cathare de France

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Cultes publics de l’Église cathare de France

Au regard de la loi, notre objectif doit être nécessairement d’assurer des cultes publics.
Certes, la loi relative aux Églises est calquée sur la référence catholique, mais la catharisme peut très facilement s’y adapter.
En effet, nous savons que les apôtres cathares du Moyen Âge allaient régulièrement de village en village et de maison en maison pour venir assurer les rituels concernant les croyants et pour prêcher.

Aujourd’hui, la communauté ecclésiale est très dispersée et il ne m’est pas possible d’aller prêcher physiquement auprès de chaque croyant. Par contre, la technologie me permet de toucher tout le monde à distance grâce aux systèmes de vidéo. J’ai donc donc choisi d’effectuer des cultes cathares qui prennent la forme d’un prêche encadré d’un Père saint, pour que les croyants puissent participer, et d’un Pater, pour que je puisse y apporter ma pierre.

Vous trouverez ci-dessous la liste des prêches avec le lien vers la chaîne Youtube® où ils seront publiés.

Pour ne pas interférer avec les Rendez-vous de Carcassonne, qui se tiennent le premier samedi (si ≥ au 5) du mois, je programme le culte le dimanche suivant, dans les mêmes conditions.
Sa durée est d’environ 15 à 20 minutes, ce qui peut justifier de répartir chaque sujet sur plusieurs prêches.

Vous êtes invités à les suivre, quel que soit votre position personnelle vis-à-vis du catharisme, et à poster un commentaire sur Youtube ou dans les forums du site.

Avec toute ma Bienveillance.

Guilhem de Carcassonne.

Sommaire

Vous trouverez ci-dessous les date et thèmes des prêches réalisés sur notre chaîne Youtube®. Une fois publiés, vous disposerez d’un lien vous permettant de les revoir. Quelques temps ensuite, vous pourrez lire le texte ici à partir de 8h00 le jour indiqué.

2024

Date Vidéo sur Youtube Date Texte sur le site
11 août Le jugement 18 août Le jugement
07 juillet Gnose et gnosticisme 14 juillet Gnose et gnosticisme
09 juin La vie, la mort et le cathare 16 juin La vie, la mort et le cathare
12 mai Mal, violence, souffrance, etc. 19 mai Mal, violence, souffrance
07 avril Mettre le pied à l’étrier 14 avril Mettre le pied à l’étrier
10 mars La fin d’un monde ? 17 mars La fin d’un monde ?
11 février L’écharde dans la chair, un pas vers le salut ? 18 février L’écharde dans la chair, un pas vers le salut ?
07 janvier Pratiquer, enseigner, critiquer 14 janvier Pratiquer, enseigner, critiquer

2023

Date Vidéo sur Youtube Date Texte sur le site
10 décembre L’équilibre 17 décembre L’équilibre
13 novembre Où est Dieu ? 20 novembre Où est Dieu ?
08 octobre Monothéisme et dualisme 15 octobre Monothéisme et dualisme
10 septembre L’auberge espagnole cathare 17 septembre L’auberge espagnole cathare
13 août L’athée, un croyant qui s’ignore ? 20 août L’athée, un croyant qui s’ignore ?
09 juillet Le croyant ne mange pas à la carte 16 juillet Le croyant ne mange pas à la carte
11 juin Les trois mondes 18 juin Les trois mondes
14 mai Comment peut-on être cathare ? 21 mai Comment peut-on être cathare ?
9 avril Le cathare dans le monde 16 avril Le cathare dans le monde
12 mars Le monde, la vie, la mort et les cathares 19 mars Le monde, la vie, la mort et les cathares
12 février Le corps, l’âme et l’esprit saint 19 février Le corps, l’âme et l’esprit saint
15 janvier Confluence, convergence et… confusion 22 janvier Confluence, convergence et… confusion

2022

Date Vidéo sur Youtube Date Texte sur le site
11 décembre La vérité historique : Christ et Jésus 18 décembre La vérité historique : Christ et Jésus
13 novembre Le cheminement cathare 20 novembre Le cheminement cathare
9 octobre L’éveil spirituel cathare 16 octobre L’éveil spirituel cathare
11 septembre Principe du Mal et chute des esprits-saints 20 septembre Principe du Mal et chute des esprits-saints
14 août Dieu, principe du Bien et l’Être 24 août Dieu, principe du Bien et l’Être
10 juillet De la chute au salut 25 juillet De la chute au salut
12 juin Qu’a-tu fait de ton talent ? 27 juin Qu’a-tu fait de ton talent ?
8 mai Les freins à l’éveil : le lâcher-prise 23 mai Le lâcher-prise
10 avril Les freins à l’éveil : le libre arbitre 25 avril Le libre arbitre
13 mars Cosmogonie cathare (2) 28 mars Cosmogonie cathare (2)
13 février Cosmogonie cathare (1) 28 février Cosmogonie cathare (1)
09 janvier Ascèse et simplicité (2) 19 janvier Ascèse et simplicité (2)

2021

Date Vidéo sur Youtube Date Texte sur le site
12 décembre Ascèse et simplicité (1) 22 décembre Ascèse et simplicité (1)
14 novembre Non-violence et pouvoir 24 novembre Non-violence et pouvoir
10 octobre l’humilité et la vanité 10 octobre L’humilité et la vanité
12 septembre L’Amour ou Bienveillance

 

L’humilité et la vanité

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L’humilité et la vanité

Prêche de Guilhem de Carcassonne, le 10 octobre 2021

L’humilité vient de la Bienveillance

Je vous ai parlé, le mois dernier, du fondement du christianisme : le nouveau commandement qui nous fut donné par Christ : « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. »
Ce commandement qui invalidait la loi mosaïque, qui faisait du peuple juif le peuple élu de Dieu, introduisait une notion très étrangère aux hommes : l’idée que nous ne sommes pas supérieurs aux autres et que Dieu n’a pas de préférence parmi ses « enfants ».

C’est par anthropomorphisme que nous prêtons à Dieu l’idée qu’il puisse considérer ce qui émane de Lui selon une échelle hiérarchique.
Ce refus de peuple ou de groupe préféré de Dieu introduit une notion qui nous est souvent étrangère, et qui constitue l’un des deux concepts fondamentaux du catharisme : l’humilité.

Notre monde est fondé et ne fonctionne que par la loi de la domination qui s’exerce par la violence. C’est parce que nous nous croyons supérieurs aux autres, ou mieux appréciés de Dieu, que nous sommes prêts à les tuer pour affirmer la validité de cette thèse. Mais Dieu, ne peut être Dieu que s’il ne choisit pas. Il aime absolument et également tout ce qui émane de Lui et il n’a pas de mal à opposer au Mal.
Accepter cette égalité dans l’amour de Dieu nécessite de refuser de se croire supérieur à quiconque. Cela s’appelle l’humilité.

L’humilité est la marque d’un esprit tourné vers Dieu comme son opposée, la vanité est la marque d’un esprit tourné vers le Mal.
J’ai traité ce sujet de l’humilité dans mon article du 29 décembre 2013, mais voudrais aujourd’hui vous la présenter de façon plus simple afin qu’elle puisse s’adresser au plus grand nombre, croyants cathares ou non, spirituels ou non, mais tout simplement hommes et femmes de bonne volonté.

Dans son livre : « L’armée des ombres » écrit en 1943, Joseph Kessel met en avant une forme d’humilité qui s’oppose à la vanité et la volonté de vivre. Si vous n’avez pas lu le livre, peut-être avez-vous vu le film éponyme de Jean-Pierre Melville, dans lequel le héros, joué par Lino Ventura, vit deux fois le même événement dramatique. En effet, capturé une première fois par les nazis, il se retrouve dans un stand de tir avec d’autres prisonniers et le responsable nazi offre la vie sauve à celui qui arrivera au bout du stand d’une centaine de mètres malgré les tirs nourris d’une mitrailleuse située à l’autre extrémité. Comme les autres et malgré lui, le héros finit par choisir de courir et est sauvé à mi-chemin par ses amis venus le libérer à l’aide d’une échelle de corde jetée par une trappe au plafond. À la fin de l’histoire, il se retrouve encore prisonnier et soumis à la même épreuve. Entre temps, il a vécu des événements qui lui ont montré combien la guerre est vaine et que l’humilité est le vrai remède à la folie des hommes. Aussi, et c’est sur cette image que se termine le film, au moment du top départ donné par le responsable nazi, il ne bouge pas et la dernière phrase du film, dite sur écran noir, est : « Cette fois il n’a pas couru ».

L’humilité est contre-nature

En effet, la volonté de vivre est de ce monde et elle se manifeste partout, aussi bien dans le monde animal que végétal. Elle détruit en nous la part spirituelle et nous force à refuser l’idée que nous sommes identique aux autres, même quand tout espoir est impossible. Dans les récits des camps de concentration, il est dit qu’après avoir gazé des victimes par dizaine, les nazis qui ouvraient les portes des chambres à gaz observaient que les corps n’étaient pas répartis dans la pièce, mais qu’ils étaient entassés en pyramide sous la bouche d’aération, car les victimes croyaient pouvoir s’y rapprocher de l’air frais en se servant des plus faibles comme escalier, alors qu’ils savaient bien qu’ils mourraient aussi, mais quelques secondes plus tard. Cette volonté de vivre apparaît dans sa totale absurdité.

Le monde, que nous cathares considérons comme l’œuvre du démiurge au service du principe du Mal, est entièrement organisé sous la loi de la lutte entre prédateurs et proies.
L’homme, d’abord proie, est devenu prédateur en utilisant son intelligence et en compensant sa faiblesse individuelle par un regroupement et une mise en commun des compétences. Mais, plus il dominait le monde, plus il a choisi de retourner sa volonté de vivre contre ses semblables. Car, à côté de la volonté de vivre s’est établie la nécessité de représentation, c’est-à-dire de reconnaissance de sa supériorité.
À ces notions il faut ajouter, comme le fit le philosophe Shopenhauer dans son œuvre : « Le monde comme volonté et comme représentation. », celle d’absurdité du monde qui n’est qu’une illusion qui nous est imposée comme un magicien cynique nous jetterait de la poudre aux yeux. Je pense que s’il avait eu connaissance du catharisme, il n’aurait pas choisi de se tourner vers le bouddhisme.

Dans ce monde qui n’est qu’une illusion, nous sommes manipulés dans notre chair par des choix impérieux qui vont au-delà de notre nature spirituelle et qui servent avant tout à nous maintenir dans l’ignorance de notre origine pour mieux nous empêcher de chercher à la retrouver.

Après avoir ainsi montré le cadre qui nous contraint, je voudrais maintenant me concentrer sur ce fondamental cathare qu’est l’humilité.
L’humilité n’est pas un choix naturel pour l’homme, car elle nous met en position de faiblesse vis-à-vis de ceux qui sont motivés par la vanité. En effet, comme je l’ai dit, si nous refusons d’agir en prédateurs, les autres vont très vite penser que nous sommes des proies, a priori faciles.
L’humilité commence à s’exprimer quand nous faisons le choix de ne plus participer à cette course à l’échalote du pouvoir. En effet, quitter la course alors que rien ne nous dit que nous allons la perdre exige une prise de conscience importante ; celle que la loi de ce monde est un mensonge. En effet, il faut avoir compris que les dés sont pipés pour refuser de jouer à un jeu que nous pensons pouvoir gagner. Sinon, ce serait de la folie comme le pensent ceux qui nous regardent agir et qui, ne comprenant pas notre choix, nous qualifient de cette épithète. En effet l’humilité est contre-naturelle, c’est-à-dire contraire à la nature mondaine, ce qui confirme qu’elle est spirituelle, même si nous n’en avons pas toujours conscience.

L’humilité nous mène à la spiritualité

Comme le prisonnier qui parvient enfin à détacher ses chaînes tout en sachant qu’il lui faut encore sortir de sa cellule, puis de la prison et enfin rejoindre un lieu sûr, l’humilité confirme que nous avons compris le message de Bienveillance, mais qu’il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant d’atteindre le salut.

Comme l’homme libéré de ses chaînes dans la caverne de Platon, qui s’abstient de juger les autres, quel que soit leur situation, celui qui comprend l’importance de l’humilité sait qu’il faut la mettre en œuvre pour qu’elle nous permette de cheminer vers notre salut. Elle n’est pas une fin en soi, mais la première marche vers un possible salut.
Elle va nous révéler l’incohérence du monde, basé sur la vanité, et nous rappeler que nous devons être clairs dans nos choix et nos actions sans oublier que nous cheminons bien si nous ne sommes pas seuls.

Si nous acceptons le concept selon lequel nous ne sommes pas supérieurs aux autres, mais seulement égaux, nous ne pouvons qu’abandonner l’idée de compétition au profit de l’idée de coopération.
Cette coopération veut dire que nous devons unir nos capacités, liées à notre niveau d’avancement spirituel, sans croire que nous devons compter sur le travail des autres pour acquérir notre salut.
Dans le catharisme, chacun est seul apte à assurer les conditions de son salut. Pas de Jésus mourant en croix pour racheter nos péchés, pas de martyrs déchiquetés dans les arènes pour nous ouvrir la voie et pas de religieux se retirant du monde pour vivre la foi à notre place.
La coopération avec les autres, qu’ils partagent notre foi ou pas, vise à éviter les pièges que nous tend le monde et à nous soutenir les uns les autres quand la motivation faiblit.

L’humilité est le bâton qui nous permet de progresser sur le chemin escarpé et inégal qui mène au salut. Nous devons toujours nous appuyer sur elle, car nous pouvons toujours trébucher et tomber. C’est pourquoi, comme l’aveugle qui sonde le chemin devant lui à l’aide de sa canne, nous devons en permanence analyser les choix qui se présentent à nous à l’aune de l’humilité pour savoir lequel est spirituel et lequel est mondain.
Ainsi, nous verrons rapidement que les chemins de l’humilité nous élèvent au-dessus du monde et nous poussent à choisir les voies spirituelles. Bien entendu, l’humilité n’est pas l’alpha et l’oméga, mais elle est un pilier fondamental.
En nous poussant à cesser de nous comparer aux autres, celle nous convaincra de nous analyser nous-même sans complaisance mais en toute Bienveillance. En nous poussant à rejeter ce qui nous rattache au monde, elle nous aide à alléger la charge mondaine qui nous empêcher d’avancer sur le chemin du salut. En nous obligeant à préférer l’essentiel au superflu elle nous donnera la clé du choix juste et vrai dans notre avancement.
À l’inverse, en recherchant la vanité dans les choix qui se présentent à nous, nous saurons identifier les faux choix, pourtant plus faciles, et nous saurons séparer ce qui vient du monde de ce qui vient du Père.

L’humilité dans le Nouveau Testament

On trouve de nombreux exemples de référence à l’humilité dans le Nouveau Testament :

Lettre de Paul aux Éphésiens (4, 1-2) : « Je vous exhorte donc, […] à marcher dignes […] en toute humilité et douceur et avec générosité, vous supportant les uns les autres avec amour. »

Év. Selon Luc (14, 10-11) : « Mais quand tu es invité, va t’étendre à la dernière place, […] car quiconque se hausse sera abaissé et quiconque s’abaisse sera haussé. »

Lettre de Paul aux Colossiens (3, 12) : « Comme de saints et chers élus de Dieu, revêtez-vous donc de tendresse, de prévenance, d’humilité, de douceur et de générosité. »

Première lettre de Pierre (5, 5) : « […] Mais tous, sanglez-vous d’humilité les uns envers les autres, car Dieu s’oppose aux outrecuidants et donne, au contraire, sa grâce aux humbles. »

Év. Selon Matthieu (5, 3) Sermon sur la montagne : « Magnifiques les pauvres par esprit car le règne des cieux est à eux. »

(6, 3) : « Toi, quand tu fais l’aumône, que ta gauche ignore ce que fait ta droite. »

Év. Selon Jean (10, 15) : « Oui je vous le dis, quiconque n’accueille pas le règne de Dieu comme un enfant n’y entrera pas. »

Ces quelques citations doivent nous faire toucher à l’universalité de ce fondamental doctrinal qu’est l’humilité.
Je vous invite à reprendre une lecture attentive de votre propre Nouveau Testament et à y annoter (ou surligner) les passages qui vous montrent cet enseignement.

L’humilité est le marchepied du salut

L’humilité est donc l’outil qui permet de comprendre le monde, mais aussi de voir la route à suivre et celui qui permet de la suivre en sécurité.
Pour autant elle est fragile et la vanité, bien plus puissante, tend régulièrement ses pièges devant nos pas. Il faut donc associer à l’humilité la constance et la conviction pour que nous puissions cheminer vers le Bien.
Mais sans humilité il n’y aucun espoir de pouvoir trouver le début du chemin, ce qui la rend indispensable à mettre en œuvre en premier. Donc, le croyant cathare doit commencer par cela s’il veut avoir une chance d’avancer et celui qui est plus avancé dans sa foi doit la maintenir vive, car la perdre revient à tirer une carte « prison » au Monopoly™ qui nous maintiendra hors du chemin jusqu’à ce que nous l’ayons retrouvée.
C’est pour cela que j’ai classé l’humilité comme un des fondamentaux du catharisme. La négliger reviendrait à construire sa maison sans fondation, comme sur du sable, et plus elle s’élèverait, plus elle glisserait vers le gouffre qui l’anéantirait.

N’hésitez pas à venir poursuivre vos réflexions sur les forums du site Catharisme d’aujourd’hui afin de trouver l’altérité nécessaire à un cheminement efficace.

Avec toute ma Bienveillance.

Rejoindre l’Église cathare de France

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Adhésions à l’Église cathare de France

L’Église cathare de France est une association sans but lucratif, telle que réglementée par la Loi du 1er juillet 1901 relative au contrat d’association.
Elle a comme fonction d’être la forme réglementaire et légale de la communauté ecclésiale cathare issue de la résurgence du catharisme médiéval.
Elle accueille les membres des communautés évangéliques reconnues, les croyants et les sympathisants du catharisme.

Le siège social est situé 10 D rue Alfred de Musset 11000 Carcassonne.
Courriel : sec@eglise-cathare.fr

Vous pouvez nous rejoindre ou nous faire des dons via la boutique du site.
Les frais de gestion de l’association sont très faibles grâce à l’utilisation d’Internet pour les échanges et les réunions, ce qui fait que nous pouvons utiliser près de 100% des fonds recueillis pour nos actions.

Adhérez à l’E.C.F.

Adhérer à l’Église cathare de France ne veut pas forcément dire que l’on se sent personnellement désireux de devenir un religieux cathare. Cela veut dire que l’on accorde à cette spiritualité une validité liée à la qualité de ses choix doctrinaux. Ensuite, c’est par notre évolution personnelle que l’on pourra s’investir comme croyant, si l’éveil nous touche, ou rester sympathisant.

Si vous envisagez de nous rejoindre, pensez à lire d’abord les statuts et le règlement intérieur, car on ne peut décemment s’engager dans un contrat d’association sans en connaître les tenants et les aboutissants. Ils sont disponibles dans le menu Église cathare de France, ainsi que notre bilan financier que nous publions dans un soucis de totale transparence dès la fin du premier exercice.

Pour adhérer vous devez résider en France et remplir le bulletin d’adhésion ci-dessous et y joindre les pièces demandées1.

1 – La loi (Article 22-II-2 de la loi du 6 janvier 1978 modifiée) dispense les associations religieuses de toute déclaration des fichiers à la CNIL. Cependant, nous traitons vos données avec les mêmes précautions et la même rigueur que pour toute autre utilisations des fichiers et cookies du site. La photo d’identité et la copie de la pièce d’identité doivent être jointes à la demande sous peine de nullité.

Adhésions conjointes ÉCF et CÉC – Important !

Si vous rejoignez l’Église cathare de France il y a fort à parier que la culture et l’évolution de la recherche sur ce sujet vous sembleront utiles voire indispensables. Il serait alors judicieux que vous complétiez votre adhésion d’une autre à Culture et Études Cathare qui est un organe laïque tourné vers ces sujets. Vous pourrez suivre l’évolution de la recherche et y participer à votre niveau. Une fois votre adhésion à l’ÉCF terminée, rendez-vous sur la page d’adhésion à Culture et Études cathares.


Formulaire de demande d’adhésion à l’Église cathare de France

Je sollicite mon adhésion à l’association l’Église cathare de France au titre de l’année en cours.
Je confirme avoir pris connaissance des statuts et du règlement intérieur en vigueur à la date de ma demande, les accepte et m’engage formellement à les respecter.

N.B. : L’organisme HelloAsso nous permet d’assurer la gestion financière de l’association et de percevoir des paiements par carte bancaire. Il vous sera demandé en fin de procédure si vous voulez aider cet organisme à se financer (montant proposé autour de 6,00 €). Vous pouvez accepter ce montant, le moduler ou refuser sans que cela ait une répercussion sur votre action envers nous.


Note : La date de naissance permet de vérifier que l’adhérent est majeur. Les informations nominatives et les documents à joindre permettent de justifier les adhésions auprès de la Préfecture.
L’Assemblée générale de l’association, les réunions du Conseil d’Administration et les échanges entre les adhérents se font via les forums et Skype®. être inscrit et actif sur ces médias est donc indispensable pour participer pleinement à la vie de l’association. 

L’adhérent s’engage à signaler au secrétariat tout changement intervenant dans les informations indiquées ci-dessus.

En raison de ce statut associatif, les dons et les cotisations ne sont pas déductibles des impôts.
Par contre, toute adhésion donne droit à un an d’accès aux publications du site.

Paiement de la cotisation

La cotisation est fixée à 20,00€. Vous pouvez payer par virement bancaire SEPA :

IBAN :FR76 3000 3004 9400 0372 7630 662
BIC-Adresse SWIFT : SOGEFRPP
Précisez bien dans votre virement votre nom et prénom pour éviter toute erreur d’attribution. Utilisez le virement SEPA à l’étranger, si votre pays à des accords internationaux le permettant.

Les informations personnelles figurant sur la fiche font l’objet d’une déclaration à la CNIL, si nécessaire, et sont soumises aux dispositions de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés (Journal officiel du 7 janvier 1978 et rectificatif au J.O. du 25 janvier 1978) Vous trouverez toutes les informations utiles sur cette page.

Un seul choix: avancer

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Un seul choix : avancer

Depuis mon dernier témoignage bien des choses ont changées. En 2014, je vous disais avoir clairement rejoint les rangs des croyants depuis mon premier témoignage de 2009 et me préparer à un noviciat que j’entrevoyais à l’horizon de ma future retraite.

J’ai suivi cette voie, qui pour moi était totalement enténébrée vu que personne n’avait témoigné l’avoir suivie depuis sept siècles. Je devais faire seul ce que beaucoup d’autres avaient échoué à réussir alors qu’ils étaient bien encadrés et soutenus par une communauté ecclésiale et une Église encore sur pieds. Je craignais que ma démarche fut plus le fait de ma vanité que d’un engagement spirituel sincère.

Cependant, j’ai cherché à compenser mes défauts et mes manques par une pratique rituelle rigoureuse et une étude approfondie et quotidienne. La première année, je l’ai consacrée à l’étude du Nouveau Testament, chapitre par chapitre, jour après jour. Ensuite j’ai élargi mon champ d’étude aux textes chrétiens et à la recherche historique pour approfondir les preuves des origines des cathares que je venais de publier dans mon livre. Enfin, j’ai étudié plusieurs auteurs chrétiens, élargi mes connaissances philosophiques et dans les autres sciences humaines. La dernière année fut consacrée essentiellement à l’introspection et à la préparation de ce qui m’attendait.

En effet, ayant passé le cap du rituel de la sainte oraison dominicale, mes heures étaient désormais rythmées par le Pater que je venais de produire à partir d’une étude approfondie de la glose. Je savais que j’avais acquis suffisamment de connaissances pour me concentrer sur l’approfondissement de mon engagement spirituel afin de me rendre accessible à la grâce que voudrait peut-être me faire le Saint-Esprit paraclet si je m’en montrais digne. Ce fut le cas en ce début d’année. Je sus alors que mon noviciat arrivait à sa fin. Cela fut officialisé à la Pentecôte suivante par ma Consolation.

Maintenant j’entre dans la partie de mon cheminement que j’imagine la plus difficile. Non seulement je ne dois pas me relâcher dans mon travail spirituel personnel, mais je dois aussi remettre sur pieds une Église cathare disparue voici sept siècles dans d’autres circonstances et dans un autre environnement. Je dois aussi rechercher les croyants déclarés ou encore inconnus qui en formeront l’ossature. Si le maître de ce monde m’en laisse le temps, j’essaierai de laisser à d’autres un outil d’organisation spirituelle capable de redonner toute sa vigueur à une Église cathare d’aujourd’hui qui confirmera mon intuition de 2007 qui me fit choisir pour mon site le titre : Catharisme d’aujourd’hui !

Guilhem de Carcassonne le 24/07/2021.

Mon chemin

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Mon chemin

Depuis que j’ai lu ou relu les philosophes, parfois des personnes dont je m’étais éloignée depuis longtemps, parfois des personnes que je redécouvrais avec leurs failles que je n’avais vues avant, ou encore des personnes que je n’avais jamais lues et que je découvrais avec, je crois, le même regard que celui de mes dix-sept ans lorsque j’avais entrevu les pensées de Socrate, Descartes, Kant, Montaigne, Nietzsche, Sartre… (études obligatoires : le lycée). Mais revenir à la philosophie c’est revenir à la vie, à la lumière, enfin le « cogito » se réveille à se délecter dans la pensée profonde. Il a l’impression d’avoir beaucoup trop dormi, il est temps de réagir !

Alors arrive assez vite la question à laquelle on pensait le moins : Et ma vie spirituelle, où en est-elle ? Ô question insondable ? Un grand vide m’habite depuis bientôt quatre ans, un chagrin, qui par courtoisie, se fait de plus en plus calme. Un vide m’habite, ou plus exactement un manque spirituel qui ne trouve aucun écho en ce monde, et bien que le chemin devant moi soit brouillardeux, je m’y reconnecte naturellement, sans même y penser dès que je pars au bois. Ce chemin mondain est agréable à suivre car il sinue sous de grands arbres montant tout droit vers le ciel, tout en se penchant, bienveillants, généreux de leur ombre pour la marcheuse silencieuse. Pourtant c’est grâce à lui qu’une partie de la vie mondaine se trouve alors agréablement loin de nous, oh ! pas très longtemps bien-sûr, au plus une heure à pied mais on ne peut s’empêcher de se dire : Liberté ! Où, peut-être : libérée ! C’est alors le moment propice, « La liberté alors, c’est une bouchée de pain, une gorgée d’eau fraîche, un paysage ouvert. » Frédéric Gros : « Marcher, une philosophie, éd. Champs poche)

Et, surtout le silence ! « L’évidence retrouvée du silence, d’abord comme transparence… » écrit F. Gros, puis comme respiration retrouvée, ajouterai-je. C’est alors, vraiment dans la solitude que surgissent les questions importantes et parfois les éléments de réponses.

J’ai essayé de penser avec méthode tout en suivant tes conseils, et aussi, il me semble, en suivant tes pas, sans perdre de vue les paroles d’Antonio Machado ; « El camino se hace caminando. » En effet, je sais que dans ce chemin, chacun, chacune est seul(e) dans son « avancement ».

Je t’ai relu, j’ai relu aussi plusieurs fois les fondamentaux, notamment « La règle de justice et de vérité » ainsi que les deux principes qui font partie de ma réflexion depuis très longtemps. Je me rends compte aujourd’hui que les valeurs les plus importantes que j’ai au fond de moi viennent toutes du catharisme, cette religion que tu qualifies toi-même de « spirituelle ». C’est justement parce qu’elle est spirituelle qu’elle me convient, et aussi bien sûr pour le rôle important qu’elle confie à la philosophie permettant au croyant de se faire, comme tu l’as dit, « un costume sur mesure dans le prolongement de sa logique. » Elle est aussi une des rares religion, peut-être la seule même, à penser la femme égale de l’homme, et déjà en cela, on peut dire qu’elle est révolutionnaire ; en tout cas, elle en a acquis dans mon cœur ses lettres de noblesse (au sens premier du terme). Elle est en fait humaniste plus que toute autre par ses idéaux, par son message, par son salut. L’idée du salut m’interroge aussi depuis longtemps, m’ayant à plusieurs reprises, au cours de mon existence, rappelé avant d’agir de ne pas perdre le désir de « sauver mon âme ». Je constate que ses rappels se répètent plus souvent et j’en suis heureuse car ma conviction profonde est de devenir meilleure. Or ces rappels sont vraiment des aides, comme un Jiminy Cricket[1] de la bonne conduite. Ce qui est nouveau pour moi aussi, c’est de prononcer, d’écrire ce mot conviction qui n’appartenait pas à mon vocabulaire. Alors, lorsque je te lisais : « Étudier suffisamment sa propre conviction pour savoir ce à quoi notre intuition nous pousse. » dans ton article sur la foi, je me disais « je n’ai pas de conviction, je ne comprends pas ce qu’il veut dire… » La peur de l’introspection m’anesthésiait, je crois.

Pour pouvoir progresser à mon rythme, j’ai alors décidé de choisir dans chacun des articles que tu as écrits, un objectif que je pouvais légitimement viser. Pour celui de la foi, j’ai retenu celui-ci. « Le cheminement que l’on fera jusqu’au moment opportun, soit rejoindre une communauté pour y vivre ses dernières années, soit la rejoindre dans son agonie lors d’une consolation aux mourants, est essentiel à la réussite de ce dernier moment. »

En ce qui concerne l’ascèse alimentaire, je ne peux l’imaginer pour le moment que dans le cadre futur d’une retraite dans notre prochaine maison cathare, et en attendant je me prépare à l’idée d’une nourriture végétaliste, tout en « luttant » patiemment contre les peurs irraisonnées de mon entourage.

Le détachement, ce maître-mot, comme tu dis, pour devenir Bon-Chrétien, le détachement aux biens matériels ne me semblera pas, je crois, si difficile au moment venu, mais c’est plutôt ce détachement à la nature qui me montre le plus cruellement la difficulté à dépasser ; c’est pour cela que je commençais ma lettre en te parlant un peu de cet espace naturel qui m’est vital, dans le sens où, mais je ne l’ai peut-être pas assez clairement exprimé, c’est là que mon âme s’éveille le plus naturellement aujourd’hui. Je crois avoir compris que tu es loin de cela, aussi, il ne serait pas courtois de ma part de t’ennuyer avec de telles mondanités.

Je peux encore préciser que l’idée d’un Dieu étranger à ce monde me convient tout à fait et le Principe du Bien comme « représentation mentale d’un objectif spirituel destiné à nous faire comprendre notre nature réelle » (comme tu l’as si bien défini) m’a non seulement réconciliée avec l’idée du mot « religion », mais il m’a enfin permis de trouver la mienne.

Dans ce mélange hétérogène que nous sommes, je désire aujourd’hui lutter attentivement contre la part mondaine, pour chercher au plus profond de moi le Principe du Bien, afin d’éveiller mon étincelle divine.

Je sais que le chemin est long, mais aujourd’hui je sais aussi que c’est bien celui-là qui me convient. Si je peux aider à la vie de l’Église cathare, je me propose d’être toujours active, dans toute mission qu’elle pourra me confier, et si je trébuche sur le chemin, je sais que je ne serai pas seule, enfin si je n’en connais pas la destination finale, je sais que je serai toujours là pour défendre la pensée cathare et tout être humain qui la fera sienne.

Chantal Benne le 24/07/2021

[1] Personnage servant de conscience à Pinocchio dans le dessin animé éponyme de Walt Disney

Restauration de l’ECF

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Restauration de l’Église cathare de France

Comme je m’y étais engagé il y a plus de cinq ans, dès que ma Consolation survenue à Pentecôte m’en a donné la légitimité, j’ai commencé à travailler au projet de remise en état de la structure de l’Église cathare de France détruite à la chute de Montségur le 16 mars 1244.

Même si des chrétiens consolés ont encore continué à sillonner le Languedoc jusqu’à la mort du dernier dont les archives nous ont livré l’histoire, Guilhem Bélibaste mort à Villerouge le 24 août 1321, l’Église en tant que structure n’existait plus sur le territoire français.

Certes, la culture et certaines formes de la spiritualité cathare ont traversé les siècles, mais le catharisme s’est toujours voulu être une Église structurée, car c’est par ce biais qu’il est possible d’offrir aux croyants qui le désirent les conditions matérielles d’effectuer leur noviciat et donc d’arriver à bonne fin.

Notre présence en ce monde aujourd’hui, nous montre que ce salut est extrêmement difficile à atteindre ; sinon nous serions tous retournés au Père au lieu de transmigrer de prison de chair en tunique de peau depuis que l’esprit saint que chacun de nous est a été arraché à l’empyrée divine.

Donc, j’ai commencé à travailler à ce projet en étudiant les options que les lois françaises nous permettent aujourd’hui. En effet si la structuration sociale médiévale en trois ordres (chevaliers, moines et travailleurs) laissait une grande latitude d’organisation aux hommes, le système républicain d’aujourd’hui crée des obligations que nous devons respecter tant qu’elles ne s’opposent à la liberté religieuse.

Compte tenu des critères imposés par la loi de 1905, qui aurait due être notre choix prioritaire, nous devons nous contenter de la loi de 1901 pour nous structurer. Cependant, il me semble important de préparer dès aujourd’hui cette structure à rejoindre la loi de 1905 dès que le dernier critère sera atteint.

C’est pourquoi j’ai travaillé à des projets de statuts et de règlement intérieur qui ne demanderont que peu d’ajustements le moment venu.
Ces documents ne sont que des projets que je vous invite à consulter régulièrement pour suivre les mises à jour et ainsi être prêts à participer à l’assemblée générale constituante qui formera officiellement cette association.

N’oubliez pas, en lisant ces textes, qu’ils visent à établir une Église et non un club sportif, ce qui expliquent leurs particularités en termes de représentation et de fonctionnement.
Dès que possible, je vous communiquerai ici le lien qui vous permettra de vous connecter à la visioconférence, hébergée par Skype® (à télécharger), pour participer à cette assemblée générale.

Guilhem de Carcassonne

Projet de statuts (12 juillet 2021)

Projet de règlement intérieur (12 juillet 2021)

Forums en rapport avec ce sujet

Code d’accès à la visioconférence : (sera disponible vers le 15 août)

 

La Résurgence du catharisme est-elle crédible ?

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La Résurgence du catharisme est-elle crédible ?

Cela fait 20, 30, voire 40 ans que vous en entendez parler. Aujourd’hui encore, maintes personnes tentent de convaincre qu’elles sont porteuses d’une vision du catharisme. Pourtant, à chaque fois ces espoirs ont été déçus, soit par l’abandon de leur projet, soit par un dévoiement lié le plus souvent à un manque d’étude approfondie du sujet. Il faut dire que notre époque ne valorise pas l’étude patiente et minutieuse et lui oppose souvent l’attrait de la nouveauté, y compris par une destruction de ce qui est ancien.

Comment s’étonner alors que beaucoup d’entre vous hésitent à s’intéresser à ces projets visant à redonner au catharisme la place qui est la sienne dans ce monde. Car, si le catharisme est avant tout une spiritualité, il s’est toujours exprimé dans un cadre ecclésial réunissant celles et ceux qui voulaient avancer dans leur foi ensemble. En effet, nous savons que l’isolement est la pire des choses tant la prégnance mondaine, a tôt fait de nous faire dériver de la voie qui mène au salut.

Qu’est-ce qui définit le catharisme aujourd’hui ?

Comme toujours, quand plusieurs voix se réclament d’une appartenance à une doctrine religieuse, il est difficile à celles et ceux qui ne sont pas des experts, de deviner laquelle est la plus à même de représenter le courant ecclésial moderne de ce que les cathares vivaient et pratiquaient à leur époque.

Et la tentation est grande pour beaucoup — rarement par malignité, mais souvent par manque de connaissance —, de se focaliser sur tel ou tel point doctrinal et de le mettre en avant dans une compréhension souvent incomplète ou inexacte, au risque de malmener les autres points de la doctrine.

La base du catharisme d’aujourd’hui est donc de connaître la doctrine et la praxis des cathares médiévaux, afin de voir comment les mettre en œuvre aujourd’hui. L’étude nous démontre que la plus grande partie est parfaitement adaptée à notre époque, même si cela nous amène à reconsidérer quelques habitudes prises dans le confort d’une mondanité égoïste et vaniteuse. Cependant, de rares éléments doivent être adaptés, sans renier les fondamentaux et les grands principes, en raison de connaissances plus approfondies de nos jours ou de situations sociales et sociétales très différentes du Moyen Âge.

Je ne vais pas vous faire l’affront de lister ici tous ces points qui figurent dans ce site et dans mon livre avec tous les argumentaires nécessaires pour les expliquer et les sources ayant servies à bâtir ces argumentaires.

 Ce travail d’acquisition de connaissances permet à tout un chacun de faire le tri dans les propositions qui se veulent héritières du catharisme.

Mais, cela ne permet pas d’estimer les chances de pérennité de la démarche qui vous semblera la plus exacte. C’est pourquoi je vais tenter de vous expliquer pourquoi la voie que je suis est en mesure de réussir ce cheminement vers une réapparition de l’Église cathare de France.

La durée par la simplicité

Si le catharisme a réussi à se maintenir, au travers de plusieurs groupes religieux qui sont ses fondateurs, pendant plus de mille ans alors qu’il était sans cesse pourchassé et martyrisé, c’est en raison de la simplicité de sa doctrine. Contrairement à son principal rival, le catholicisme, il n’a pas cherché à suivre les soubresauts du monde pour y occuper une place de choix. Fidèle à la prédication christique, il a fait de l’humilité et de la modestie sa base de travail et il a maintenu sans fléchir le choix d’une doctrine simple, facile à comprendre et à comparer aux choix de vie de son époque, quelle qu’elle soit.

En se concentrant sur le seul commandement de christ : « Aimez-vous les uns les autres », il n’a eu aucun mal à se répandre malgré les vicissitudes dont il était l’objet. C’est aussi cette simplicité qui attire les personnes à la recherche d’une spiritualité détachée des religions dont elles ont du mal à comprendre la cohérence, tant la partie rituelle prend le dessus sur le fond doctrinal.

Aujourd’hui, c’est encore cette simplicité qui doit être mise en avant, sans tomber dans le biais d’une pratique isolationniste et sans chercher à l’étoffer d’éléments extérieurs au catharisme, voire même au christianisme.

La simplicité permet également un redémarrage en conditions dégradées qu’une pratique complexe ne permettrait pas. Depuis cinq ans que j’associe mon travail sur la doctrine à une pratique rituelle complète, malgré mon isolement relatif je constate, par les retours de celles et ceux qui suivent mon travail, que le message que je leur adresse est clairement et pleinement compris. Mais la simplicité ne suffit pas ; il faut aussi rester cohérent avec la doctrine et la pratique à laquelle nous nous référons quand nous nous affirmons cathares !

La fiabilité par l’obéissance

Cette cohérence relève d’un élément de la règle de justice et de vérité qui a du mal à être reçu et compris de nos jours. En effet, la pratique religieuse nécessite un accompagnement et un strict respect des éléments doctrinaux et pratiques que nous ont « légué » les cathares médiévaux.

La vie quotidienne cathare n’est pas basée sur une société démocratique, voire anarchiste. Il faut accepter dans le respect de ce que je disais plus haut, que nous ne sommes pas forcément suffisamment avancés dans notre foi pour agir en toute indépendance. Suivre un guide bienveillant, qui remplacera l’autorité par le soutien, nécessite de lui faire confiance et de respecter ses indictions. La démocratie s’arrête à partir du moment où l’on a choisi à qui l’on se confier. Ensuite, comme dans une famille, le plus jeune en religion doit accepter de suivre les conseils du plus ancien, et ses éventuelles critiques ou recadrage quand nous avons tendance à nous écarter de la voie droite.

Ainsi, tant du point de vue doctrinal que nos pratiques, nous serons assurés de la fiabilité de notre cheminement. Or, justement, c’est ce problème de la fiabilité qui se pose aujourd’hui dans de nombreuses actions entreprises sous l’étiquette cathare. Je suis convaincu que, le plus souvent, les dérives de ces personnes sont dues avant tout à un défaut de connaissance approfondie du sujet. En effet, l’accès à la connaissance demande de l’effort, de l’approfondissement, donc du temps. Et notre époque est malheureusement celle où tout un chacun considère que le temps est la denrée la plus rare. Cela me surprend beaucoup et même me fait sourire. En effet, quand Paul de Tarse voyageait pour diffuser sa compréhension du message christique, il consommait de grandes quantités de temps en raison des conditions de déplacement de l’époque, alors même que l’espérance de vie qui fut la sienne était aux environs des deux-tiers de ce qu’un homme d’aujourd’hui peut espérer. Si nous étions capables de réaliser la moitié de son travail avec les facilités modernes en termes de transport et notre espérance de vie, nous serions déjà contents. Donc, si nous pensons manquer de temps c’est qu’en fait nous l’utilisons mal.

La croissance par l’organisation

Notre vie en accélération constante aboutit à l’inverse de ce que nous voudrions, à savoir vivre mieux. « Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger ». Cette remarque caricaturale, mise dans la bouche de l’avare Harpagon par Molière, comportait cependant une part de sagesse. L’accumulation de biens et d’expériences aboutiront toujours au même résultat : leur disparition dans la mort de notre corps mondain. C’est comme pour la nourriture ; les mets les plus délicats, les plus chers et les plus sophistiqués finiront au même endroit que la bouillie ou le rata des moins nantis. Cela ne veut pas dire qu’il faut tout dédaigner, mais qu’il user avec parcimonie et sans oublier que la satisfaction de nos sens va à l’encontre de l’élévation de notre part spirituelle. Rappelons-nous la parole de l’apôtre : « Tout m’est permis, mais tout ne profite pas. Tout m’est permis, mais rien n’aura pouvoir sur moi. » (Première lettre de Paul aux Corinthiens). Cette lucidité individuelle doit nous permettre de penser notre cheminement de façon logique.

Le sympathisant doit avoir la volonté de s’instruire et d’améliorer ses connaissances, non seulement sur le catharisme, mais aussi sur l’histoire, la philosophie, les doctrines religieuses principales et ne pas oublier l’étude de l’humain (psychologie, sociologie, anthropologie) qui lui apportera la connaissance de notre mondanité.

Le croyant, qui a dépassé ce stade, devra se concentrer sur l’émergence de sa part spirituelle. Il apprendra à étudier les textes chrétiens et à comprendre l’analyse qu’en faisaient les cathares médiévaux et qu’en font les cathares modernes.

Tous devront préparer la structuration de notre Église, car le catharisme est clair : pour aller à bonne fin, il faut permettre à cette dernière de remplir sa mission apostolique et formatrice de futurs ministres du culte que nous appelons les consolés ou les Bons-Chrétiens.

La résurgence par l’agrégation

Cela fait des années que nous constatons que des personnes manifestent leur intérêt pour le catharisme et disparaissent des radars après un ou deux contacts. D’autres, inconnus de tous se manifestent maintenant tout en reconnaissant suivre le sujet depuis plusieurs années. Qu’est-ce que cela nous enseigne ?

Certes, on peut croire qu’une partie s’est précipité un peu vite avant d’abandonner en voyant que cela ne correspond pas à ses aspirations. Mais je crois qu’une partie est dans l’inquiétude de devoir subir une nouvelle déception, tant il est vrai que jusque-là aucun mouvement visant à restaurer le catharisme n’a réussi.

C’est un cercle vicieux, car si vous hésitez à vous engager de peur de voir le mouvement échouer, votre refus de rejoindre ceux qui essaient de faire fonctionner le processus, va aboutir à leur échec et à votre déception.

Les cathares insistaient beaucoup sur la nécessité de ne pas cheminer seul. Cela ne veut pas dire que c’est absolument impossible, mais que cela aggrave infiniment la difficulté du cheminement et nécessite de tels efforts que beaucoup abandonnent, ou se fourvoient.

De même, si vous êtes croyant cathare, c’est-à-dire si vous considérez que le catharisme est la voie de salut qui vous correspond, empêcher ou retarder sa résurgence vous mettra, le moment venu, dans l’impossibilité de recevoir la Consolation. Cela peut vous obliger à demeurer encore plus longtemps dans ce monde, faute d’avoir pu bénéficier de l’accompagnement nécessaire.

Donc, l’agrégation n’est pas indispensable dans le seul but de disposer d’une altérité dans son propre cheminement. Elle l’est aussi pour que l’Église puisse exister et offrir une formation, un accompagnement et une voie vers le salut pour les sympathisants et les croyants.

J’espère avoir réussi à vous faire toucher du doigt l’importance qu’il y a, pour les personnes désireuses de voir le catharisme perdurer et prospérer, de participer à cet élan et, si besoin, d’avoir pour soi une aide à son propre cheminement.

Éric Delmas, 15 janvier 2021.

Diagnostic de foi

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Diagnostic de foi

La vie du croyant, du novice et du chrétien est traversée de crises. Cela ne doit pas nous surprendre, car quand l’engagement est aussi total que celui d’une foi qui nous pousse à une totale cohérence entre nos sentiments, nos conceptions doctrinales et nos pratiques — dans cette vie et surtout au-delà —, la sérénité serait à considérer comme de l’inconscience.Read more

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