8 – Église cathare

Ascèse et abstinence-1

8-5-ecf-Praxis cathare
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Ascèse et abstinence

Privation ou élévation ?

Quand on les voit de l’extérieur, les règles monastiques ont en commun d’être considérées comme des privations, parfois assorties de punitions, mais le plus souvent vécues comme des sacrifices. Cette vision tient au fait que les observateurs ignorent un fait essentiel qui leur fait défaut : l’engagement spirituel qui inverse le paradigme animal, qui domine toutes les espèces, au profit d’un paradigme spirituel qui éloigne tout ce qui est animal.
Du coup le terme de privation devient erroné et doit être compris comme une forme d’éducation, tant spirituelle que charnelle. Cette éducation concerne en premier lieu la part mondaine de notre être qui est habitué à tout régir et à imposer sa loi, qui vise à la survie et à la domination. Cette éducation va utiliser les règles d’abstinence pour formater le corps et l’intellect — qui sont de nature mondaine —, au paradigme spirituel, qui inverse les rôles et les primautés. Le corps va devenir le support, inerte et obéissant, de l’esprit saint qu’il renferme, pour que ce dernier puisse se déployer du mieux possible, en vue de son évasion qu’il prépare, avec l’aide du paraclet, et qu’il réussira par la grâce du principe du Bien.
Il devient dès lors évident que ce qui apparaît, du point de vue du paradigme mondain, comme une privation, est en fait, du point de vue du paradigme spirituel, une élévation.

L’ascèse et l’abstinence sont liées, car la seconde permet la réalisation de la première. Elles sont à la fois doctrinales dans leur formulation et leurs motivations, tout en relevant de la praxis dans leur mise en œuvre. De même, elles relève des deux fondamentaux que nous avons déjà étudiés, eux-mêmes strictement dépendants du commandement christique de Bienveillance.

L’ascèse sur le plan doctrinal

D’un point de vue strictement littéraire et encyclopédique, il s’agit d’une technique de discipline du corps en vue d’une libération spirituelle. Bien entendu, les cathares avaient approfondi ce concept.

Aucun des auteurs que j’ai consultés n’a semblé en avoir saisi toute la dimension. Dans son ouvrage[1], René Nelli règle en quelques lignes le sujet et conserve l’approche sacrificielle liée au judéo-christianisme. Jean Duvernoy, dans sa somme[2], nous détaille très bien les différents éléments de l’abstinence, mais conserve lui aussi un regard extérieur imprégné de judéo-christianisme. Michel Roquebert, malgré un ouvrage[3]dédié à l’approche religieuse du catharisme, n’aborde jamais les éléments doctrinaux et la praxis des cathares, préférant se cantonner à des considérations théologiques très intéressantes mais détachées du fond de cette religion. Anne Brenon, même si elle en a donné une image précise et détaillée dans le second tome de son ouvrage[4], n’aborde pas la profondeur de ces pratiques ascétiques. S’il est un auteur qui semble s’être approché un peu plus de la profondeur de l’ascèse cathare, c’est sans doute Philippe Roy[5], qui nous rappelle combien cette pratique importante était avant tout un choix personnel et spirituel et non une démarche sacrificielle ou punitive.

L’ascèse chez les cathares est donc une discipline à la fois morale et physique, portée par une démarche spirituelle.

L’ascèse morale

Sur le plan moral elle touche aux deux fondamentaux. En effet, on peut classer ses applications en deux catégories : celles qui cherchent à ne nuire à personne et celles qui cherchent à développer l’humilité en nous.

Essayons de les lister. L’ascèse morale consiste à se retirer du monde et donc à ne plus participer à ses luttes de pouvoir. Le refus de juger les personnes, le refus d’affirmer quoi que ce soit, le refus de prêter serment, le refus de mentir. Forcément cela ouvre la porte à ceux qui veulent au contraire exercer leur pouvoir et affirmer leur vérité. Mais, pour les cathares ce n’est pas grave, car c’est en suivant leur règle avec fermeté et constance qu’ils démontrent la validité de leur foi, quand d’autres triturent les textes et modifient les règles dans le sens d’un allègement de leurs difficultés, afin de les rendre compatibles avec ce qu’ils veulent bien accepter comme contrainte. En effet, celui qui cherche à réduire les obligations d’une règle ment deux fois : d’abord en prétextant qu’on ne peut pas la suivre aujourd’hui, alors qu’elle était pratiquée en d’autres temps, et en affirmant qu’on peut la modifier, même si l’on n’a pas d’argument doctrinal à lui opposer. On peut par contre la modifier si elle s’appuie sur des éléments de la connaissance générale qui ont évolués au fil des siècle, mais c’est en général en la développant et non en la restreignant.

Le refus de juger

Contrairement à beaucoup, le cathare ne considère pas que son engagement spirituel le rend meilleur ou plus clairvoyant que les autres. Au contraire, il prend conscience de sa fragilité dans un monde qui cherche à lui faire croire qu’il dispose du libre-arbitre alors que c’est faux. Par conséquent, il s’interdit de porter un jugement sur la personne de qui que ce soit. Quand il constate des problèmes dans l’expression des autres, il les relève et argumente contre ces propos ; le cas échéant il peut montrer que les propos sont contraires à la connaissance que nous avons du catharisme, en utilisant les publications contrôlées ou en proposant des sources à l’appui de ses dires. Critiquer un propos n’est pas juger une personne. Par contre, catégoriser une personne pour dénigrer son propos est interdit. Si le cathare se trouve confronté à cela il ne peut que le faire remarquer et se retirer de la discussion.
Dans un autre domaine, le cathare ne veut pas prendre parti. Il ne participe pas aux votes pour désigner des représentants puisqu’il reconnaît ne pas avoir les compétences pour juger entre tel ou tel candidat. De même, s’il soutient ceux qui souffrent, il ne se positionne pas en représentant des autres, ni en cherchant à obtenir un mandat électif politique, ni en prenant des responsabilités de représentation professionnelle. S’il s’investit dans une activité sans retentissement sur la vie des gens, comme dans le cadre d’une association, il veille à ne pas être le seul à décider.

Le refus d’affirmer quoi que ce soit

Dans la droite ligne du point précédent, le cathare refuse de se mettre en situation d’avoir à affirmer ce qui est vrai et ce qui est faux. Il peut donner son opinion, non sans préciser par des circonlocutions appropriées, que ce n’est qu’un point de vue relevant d’une impression qui ne prétend pas être la vérité. Ce point est très important, car dans notre monde nombreux sont ceux qui, au contraire s’expriment à la va-vite au risque de se retrouver dans l’impasse de leur empressement. Un vieux dicton nous demandait de tourner sept fois la langue dans la bouche avant d’affirmer quoi que ce soit et le Président américain, Abraham Lincoln, avait eu cette remarque délicieuse : « Mieux vaut se taire au risque de passer pour un imbécile, que de s’exprimer à tout prix et de ne plus laisser le moindre doute sur ce point. ».
Ce point, directement lié au fondamental de l’humilité, pose également un problème vis-à-vis des autres. En effet, la tentation était forte pour les sympathisants et les croyants d’interroger le Bon-Chrétien disponible sur tout et sur rien. Or, ce dernier n’avait pas forcément la connaissance et la compétence pour répondre. Et si l’on insistait, il courait le risque de se mettre en faute sur ce point en disant quelque chose d’inexact ou qu’il n’avait pas pu vérifier. C’est pourquoi, les cathares insistaient sur le fait que les croyants devaient éviter de presser de question leur interlocuteur et attendre qu’il les ai dirigé vers un prédicateur plus à même de leur répondre.

Le refus de prêter serment

Comme toujours, la doctrine cathare et la règle de justice et de vérité qui en découle, s’appuient sur l’exemple de christ. Ce dernier prohibe clairement le serment, comme cela est dit dans l’Évangile selon Matthieu : « Et moi je vous dis de ne pas jurer du tout, ni par le ciel, parce qu’il est le trône de Dieu, ni par la terre, parce qu’elle est le marchepied de ses pieds, ni par Jérusalem, parce qu’elle est la ville du grand roi. Ne jure pas non plus par ta tête, car tu ne peux en rendre blanc ou noir un seul cheveu. Que votre parole soit : oui oui, non non ; le surplus est du mauvais. » (34-37). C’est encore un niveau supplémentaire par rapport à la loi mosaïque, qui est incomplète, puisqu’elle se limite à interdire le parjure.
Cependant, nos sociétés ont instauré une justice dite populaire, qui fait intervenir des jurés désignés d’office par tirage au sort. Il est impossible de se mettre hors de portée puisque le tirage se fait sur les listes électorales où chacun est obligé par la loi de s’inscrire dès sa majorité. Donc, si un cathare se trouve contraint par la loi de se présenter devant une instance qui va lui demander de prêter serment, il doit expliquer qu’il ne peut le faire, mais qu’il veut bien collaborer dans les limites de sa foi et de ses compétences. Si on lui demande de prendre parti malgré ses explications, il doit alors prévenir qu’il prendra la décision la moins pénalisante pour la personne concernée, ce qui peut être considéré comme une entrave par l’autorité qui veut le forcer à agir. Dans le meilleur des cas il sera récusé, au pire il pourra subir une condamnation aussi injuste que contraire à la Constitution qui reconnaît la liberté de conscience.

Le refus de mentir

Ce point est commun à beaucoup de milieux, religieux ou non. Chez les cathares, en application de la parole christique qui ne fixe aucune exception à ce critère, il est plus étendu que dans d’autres milieux. Ainsi, la société civile interdit le mensonge dans certains cas : sous serment, quand il engage une autre personne, etc. Mais elle l’autorise pour se protéger ou dans un cadre familial, pour protéger un proche. Les religions judéo-chrétiennes sont plus exigeantes : elle interdisent tous les mensonges dont nous avons connaissance, qu’ils soient volontaires, actifs ou passifs (par omission). Les cathares interdisaient tous les mensonges également et y ajoutaient ceux dont ils n’avaient pas conscience au moment où ils étaient commis. C’est pour cela qu’ils évitaient d’exprimer des propos trop affirmatifs, préférant les circonlocutions évasives.
Ce point ne relève pas du fondamental d’humilité, mais de celui de non-violence puisque le mensonge porte tort à celui qui en subit les conséquences.

L’ascèse sociale

Le retrait du monde

Comme je l’ai dit, les cathares ne cherchaient pas à paraître en société. Les points précédents montrent qu’à l’évidence ils ne pouvaient pas se mettre en avant ni répondre favorablement aux demandes pressantes des croyants qui voulaient en faire des exemples moraux, comme on le voit souvent dans les dépositions devant l’Inquisition.
Ils vivaient leur vie cénobitique selon leur règle, mais quand ils devaient se mêler au monde, ils le faisaient en respectant les règles de ce dernier. Quand ils craignaient qu’un choix les entraîne à devoir respecter des règles sociales contraires à leur règle morale, ils se tenaient à l’écart, y compris à leur détriment. Nous connaissons le cas de l’animal pris au piège qui est relaté dans la règle du Nouveau Testament occitan de Lyon. Dans un cas, le cathare passe sans intervenir face à l’animal trouvé dans le piège. Cela peut choquer qu’il choisisse de ne pas intervenir. En fait, deux cas peuvent l’expliquer : l’animal est déjà mort et le libérer ne changerait rien ou bien le cathare n’a pas la possibilité d’indemniser le chasseur. Dès lors, il reste en dehors de la société des hommes et n’intervient pas.

Les bases philosophiques

Cela fait penser un peu aux philosophes qui refusaient d’intervenir quand ils estimaient cela contraire à leurs conceptions philosophiques. On raconte notamment l’histoire de Pyrrhon d’Élée[6], philosophe cynique, dont le maître, Anaxarque, était tombé dans une mare et qui le laissa ainsi sans rien faire. Sujet aux reproches de la population, Pyrrhon fut défendu par son maître qui loua son indifférence au monde. Les Stoïciens, disciples de Zénon appelés ainsi en référence au Portique où il philosophait, étaient aussi détachés du monde, comme le montre cette anecdote. Épictète[7], esclave romain d’origine phrygienne, fut torturé par son maître dans sa jeunesse. Celui-ci lui tordait la jambe au point que l’esclave lui dit : « Tu vas me casser la jambe. » ; son maître ne l’écoutant pas, la jambe se brisa et le sage dit alors : « Je te l’avais bien dit ! ». Quoique de condition modeste, Épictète fut considéré par l’empereur Marc Aurèle comme son maître en philosophie. À bien des égards il philosophait comme les cathares. On retrouve dans le livre que je vous conseille en note, de nombreuses remarques qu’appliquaient ou que n’auraient pas reniés les cathares. Il n’est pas cité par Diogène Laërce, sans doute mort plusieurs siècles plus tôt.

L’ataraxie bienveillante

Le cathare vit dans un espace particulier où le monde interfère peu avec lui, en temps normal. Cet état de détachement s’appelle l’ataraxie, la paix des sens ! Cependant, quand ils étaient au contact des croyants, et plus encore à celui d’autres personnes, ils ne laissaient pas paraître cet état et le cachaient derrière leur bienveillance.
Nous avons l’exemple des cathares se délectant ostensiblement devant les croyants d’un plat que ceux-ci venaient de leur offrir. Bien entendu, que leurs sens n’étaient pas totalement abolis, mais pour autant peu leur important que la nourriture soit mangeable ou excellente. Mais pour manifester leur sensibilité à l’effort du croyant, ils faisaient en sorte qu’il soit satisfait.
Cela est important à comprendre, car nous avons trop peu de témoignages de revêtus pour saisir le détail de leur psychologie sociale. Comme de logique ils étaient plutôt centrés sur leur spiritualité que sur leur place dans ce monde. Et quand nous lisons les témoignages de croyants, de sympathisants, voire de témoins désireux de se dédouaner vis-à-vis de l’Inquisition, notre lecture est viciée par la compréhension forcément réduite qu’en avaient ces personnes ; compréhension également pervertie par notre empreinte mondaine.

Si j’emploie ce terme d’ataraxie bienveillance — presque un oxymore —, c’est qu’elle reflète les deux versants de l’état de Bon-Chrétien en ce monde : une part spirituelle détachée de tout et une part mondaine empreinte de cet Amour auquel nous convie christ.
Cela explique que les relations sociales des cathares étaient parfois incompréhensibles du commun des mortels qui en ont fait un rapport, forcément erroné, lors de leur interrogatoire. Par exemple, quand quand Pierre Authier[8], avant de se rendre en Italie pour y suivre son noviciat avec son frère Guilhem, régla ses affaires en vendant ses biens ou en les répartissant entre sa femme, sa maitresse et ses enfants, il n’hésita pas à vendre à perte car le profit n’était plus pour lui un objectif.

Je traiterai de l’ascèse dans la praxis dans un prochain article.

Éric Delmas, novice cathare


[1]La vie quotidienne des cathares du Languedoc au XIIIesiècle– Éditions Hachette 1969
[2]La religion des cathares, t. 1 Le catharisme– Éditions Privat 1976
[3]La religion cathare, le Bien, le Mal et le Salut dans l’hérésie médiévale– Éditions Perrin 2001
[4]Le choix hérétique, t. 2 Dissidence chrétienne dans l’Europe médiévale– Éditions La louve 2006
[5]Les cathares. Histoire et spiritualité – Éditions Dervy 1993
[6]Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres, Diogène Laërce – Éditions Flammarion 1965</ br>
[7]Épictète, Gabriel Germain – Éditions du Seuil 1964</ br>
[8]Peire Autier Le dernier des cathares, Anne Brenon – Éditions Perrin 2006

Une Église cathare : présentation

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Une Église cathare : présentation

En marge de notre rendez-vous associatif d’hier, nous avons parlé de l’idée que je proposais dans un précédent article, visant à créer une structure réglementaire, conforme aux critères juridiques et réglementaire français, afin de doter notre religion d’une assise claire dans la société.

Le regroupement de personnes partageant la même foi, s’appelle une ecclesia, mot latin que le français rend sous le terme d’Église. Ce mot ne doit pas être confondu avec celui d’église qui désigne un bâtiment utilisé pour la pratique des cultes dans certaines religions, notamment judéo-chrétiennes.
Sur un plan administratif et juridique, la loi parle d’Église pour désigner une association qui s’appuie sur deux lois — celle de 1901 et celle de 1905 — qui permettent sa reconnaissance officielle par les autorités légales du pays.

Il est donc important de comprendre que la mise en place d’une structure juridique et administrative ne se substitue pas à l’ecclesia et qu’elle n’en reprend pas forcément les contours. En effet, ses objectifs ne sont pas d’encadrer un groupe existant pour le formaliser officiellement et d’y inclure obligatoirement tous les membres se réclamant de cette religion. S’agissant d’une association, la loi française est claire : l’appartenance à un groupe informel ou la pratique d’une activité donnée ne permettent pas d’imposer l’adhésion des personnes concernées à une association déclarée. En fait  trois cas de figures peuvent coexister :

  1. Des personnes qui partagent la foi cathare et qui veulent la pratiquer, que nous appelons des croyants, souhaitent s’engager dans cette association.
  2. Des personnes qui ne partagent pas la foi cathare, mais qui considèrent qu’elle doit pouvoir exister officiellement dans ce pays, souhaitent s’engager dans l’association pour soutenir cette religion.
  3. Des croyants souhaitent être considérés comme faisant partie de l’ecclesia sans s’engager dans l’association.

Les deux premiers groupes pourront donc s’investir dans la mise en place de l’association. Le troisième pourra participer aux activités rituelles mises en place par l’association sans devoir s’engager.

Associations : quels statuts ?

Pour celles et ceux qui ne sont pas au fait des subtilités du système associatif français, permettez-moi de vous en faire un résumé.

Il existe deux types d’associations : celles qui ne sont pas déclarées et celles qui le sont.
Passons très vite sur les premières. Vous décidez, avec quelques amis, de rénover un bâtiment pendant vos loisirs, ce choix fait de vous une association de fait. Chacun reste indépendant des autres, libre d’aller et venir, mais responsable de ses actes comme le veut le Code pénal. Cette association ne peut s’exprimer d’une seule voix, ne peut ouvrir de compte bancaire et ne peut ester en justice. En cas de problème, chacun reste individuellement responsable juridiquement et financièrement à hauteur d’un niveau qu’appréciera le juge.
Les associations déclarées ont en commun d’avoir réalisé une démarche en Préfecture qui en retour leur confirme qu’elles ont été enregistrées, ce qui ne constitue en aucune façon un jugement de valeur sur leur nature ou leurs objectifs.
Cette démarche est régie par des obligations ouvrant des droits et des devoirs. Elles peuvent ouvrir un compte bancaire comme personne morale, avoir une activité financière propre et ester en justice.

Le statut commun à toutes la associations déclarées est celui de la loi de 1901. Cependant, selon les objectifs visés, certaines doivent satisfaire à d’autres réglementations qui s’ajoutent à la loi de 1901 : loi de 1905 pour les associations cultuelles, Code du travail pour les associations professionnelles (généralement appelées syndicats), etc.

Associations déclarées sous la loi de 1901

Cette loi s’impose à toutes les associations déclarées, de façon unique ou en complément d’autres textes réglementaires et législatifs, comme je viens de le dire.
Elle permet de structurer l’association, même si elle reste très ouverte par le faible nombre d’obligations qu’elle impose.
Ainsi, elle fixe le nombre d’adhérents à un minimum de deux personnes. Comme c’est aussi le nombre de membres du Conseil d’administration qu’elle impose (dont un trésorier), une association peut donc ne compter que deux personnes en tout et pour tout. Vous noterez que le poste de Président n’est en rien obligatoire, pas plus que celui de secrétaire. Seul le trésorier compte aux yeux de la loi, histoire d’avoir une personne vers qui se tourner en cas de problèmes financiers graves.
Elle n’impose l’existence d’une Assemblée générale que pour un cas de figure : la dissolution. Cependant, les juges ont souvent considéré qu’une association sans Assemblée générale manquait de capacité à s’organiser et à prendre des décisions collégiales. Ils ont donc parfois requalifiées de telles associations en association de fait.
C’est tout ! Une association n’a donc pas d’obligation à ressembler à l’organisation de la société que ce soit en termes démocratiques ou institutionnels.
Par contre, elle reste soumise aux obligations légales, car aucun statut et aucun règlement intérieur ne peut contenir des dispositions qui seraient en contravention avec les lois et règlements français.

Associations déclarées sous la loi de 1905

Je vais me concentrer sur ce statut particulier, puisque c’est l’objet de cette série de publications que j’entame ici.
La loi de 1905 introduit quelques modifications à la précédente qu’il convient de bien connaître :
D’abord, si elle ne dit rien du nombre de membres du Conseil d’administration, qui peut donc être limité à deux dont un trésorier, elle impose un nombre d’adhérents nettement plus important. Il va de 7 à 25 en métropole, selon le ressort que se donne l’association. Le nombre s’applique selon le nombre d’habitants de la zone d’application que se donne l’association. Si le texte détaille ce nombre au regard des habitants d’une ville, en fait le ressort peut très bien être différent et s’appuyer sur des structures existantes (quartier, région, voire pays tout entier) ou spécifiques (diocèse par exemple). Si le ressort est inférieur à la disposition la plus faible, c’est cette dernière qui s’applique ; s’il est supérieur à la plus grande, c’est également la plus grande qui sert de référence.
Donc, pour un ressort de plus de 20 000 habitants, c’est le nombre de 25 membres qui s’applique.
Ensuite, elle impose des objectifs extrêmement limités, contrairement aux associations qui peuvent se définir n’importe quels objectifs, dans le cadre de la législation française cependant.
La loi de 1905 n’autorise que l’objectif visant à organiser des cultes publics.
Elle ne définit pas ce qu’est un culte, mais il doit être ouvert à toute personne désirant y participer sans déroger aux règles fixées pour son déroulement et sans porter atteinte à l’ordre public.
Même si elle ne fixe pas de fréquence à la tenue des cultes, il est clair que celle-ci doit être raisonnable. Un culte par an risque d’empêcher la reconnaissance de l’association.
Par conséquence à cet objectif, la loi permet à l’association de se fixer comme mission, le logement, l’entretien et la formation des ministres du culte. Ce terme est suffisamment vague pour permettre de l’adapter à chaque religion. L’entretien comprend la rémunération.
En fait cette restriction statutaire oblige les Églises à constituer en plus des associations de 1901 pour assurer toutes les missions non couvertes par celle de 1905.
Autre obligation que fixe cette loi : la remise annuelle de comptes validés. Ce point a posé des problèmes à beaucoup de groupes religieux qui, pour s’en affranchir, ont préféré rester en loi de 1901 à objectif cultuel.
En contrepartie de ces obligations contraignantes, la loi prévoit des avantages financiers.
La capacité à recevoir des dons notariés et des legs en sus des dons manuels. Cette capacité s’assortit de la déduction fiscale des dons reçus.
L’exemption fiscale des droits de mutation des dons et legs et de l’impôt foncier sur les locaux servant à un des objectifs fixés ci-dessus.

Voilà un premier aperçu de ce système particulier qui s’applique, pour la loi de 1905, sur tout le territoire français à l’exception notable de l’Alsace et de la Moselle qui n’étaient pas françaises à la publication de cette loi et qui ont souhaité demeurer sous le régime du Concordat en vigueur en Allemagne.

Soyez assurés de ma profonde Bienveillance.

Éric Delmas, novice cathare à Carcassonne.

10 juin 2019.

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Une Église cathare ; sérieux ?

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Une Église cathare ; sérieux ?

J’avais trouvé ce titre en vue d’une publication de cet article le 1eravril dernier. Mes occupations ne m’en ayant pas laissé le loisir, je me dis que le jour anniversaire d’un débarquement est tout aussi propice pour se poser cette question.

En effet, depuis que je me suis attelé avec quelques amis à la structuration du catharisme d’aujourd’hui, je n’ai cessé de rencontrer les mêmes réactions d’hésitation, de scepticisme, de rejet, de la part de celles et ceux qui me semblaient pourtant les mieux placés pour souscrire à une telle idée :
Et si on créait un site Internet grand public sur le catharisme ? Pas question, ça ne marchera pas.
Et si on organisait une Rencontre autour du catharisme ? Oh non, c’est trop tôt et trop dangereux.
Et si on publiait une histoire des cathares qui comble les vides des historiens ? Non, c’est trop compliqué.
Et si on créait une association pour soutenir la recherche et la culture cathare ? Non, il ne faut pas se lancer dans ça.
Et si on essayait de relancer une communauté cathare ? Non, à notre époque ce n’est plus possible.

Forcément, à force d’entendre ce genre de réponse, parler de recréer à notre époque une Église cathare adaptée aux normes d’aujourd’hui sans trahir ce qu’elle était à l’époque a tôt fait de vous faire passer pour un comique. C’est pourquoi j’avais initialement pensé vous en parler le 1eravril, histoire de mieux faire passer la pilule.

Quelle structuration ?

En France, nous avons une particularité unique : la séparation des Églises et de l’État telle qu’elle est formalisée dans la loi de 1905.
Il semble donc logique, si l’on désire déclarer une Église, de passer par cette structuration. Mais cette loi est assez compliquée à utiliser. En effet, construite à l’origine pour gérer la religion catholique, elle est structurée pour des organismes comptant un grand nombre d’adeptes, ce qui ne correspond pas du tout au catharisme d’aujourd’hui.
Par contre, elle me semble présenter des éléments intéressants. D’abord, elle permet d’obtenir la reconnaissance du statut d’Église, ce qui n’est pas rien dans un pays où tout ce qui gêne est facilement qualifié de secte, avec toutes les conséquences que cela induit. Ensuite, elle donne accès à des avantages fiscaux qui sont en fait la compensation de certaines contraintes. Enfin, elle impose la transparence financière, ce qui me semble indispensable dans un domaine aussi sensible que celui de la religion.
Mais, elle comporte deux points que je trouve négatifs. Le premier est qu’elle exige un nombre d’adhérents identifiés important et la publication de leur identité. Déjà trouver vingt-cinq personnes qui voudraient bien faire partie d’une association cultuelle, à notre époque, me semble difficile pour le moment, mais s’il faut qu’elle acceptent d’être officiellement et publiquement identifiées comme telles, sans être forcément des croyantes cathares, cela relève presque de l’impossible. Le second est la restriction de l’objet de l’association. En effet, une association cultuelle ne peut avoir qu’un seul objectif : organiser des cultes ouverts à tous. Certes, la loi prévoit qu’elle puisse héberger et former les ministres du culte, mais rien n’est possible en terme d’activité financière qui soit apte à assurer les revenus de l’association. En fait, elle devrait vivre de dons et de legs. Cela oblige les Églises déclarées à organiser autour d’elles un réseau de structures associatives et entrepreneuriales qui leur permettent de se financer. C’est à la fois un peu vicieux et dangereux, car ces à-côtés échappent souvent aux radars en se déclarant sous la loi de 1901 qui est très laxiste.

Donc l’Église cathare est aujourd’hui dans l’incapacité de se structurer en loi de 1905, mais peu motivée pour faire comme les autres et profiter de l’opacité de la loi de 1901, notamment pour éviter toute accusation sectaire.

Quelles solutions ?

Ce bilan qui peut sembler négatif est en fait à pondérer. En effet, le projet d’une Église cathare est bien plus motivant que celui d’une association culturelle. Bien des gens, soucieux de ne pas laisser la parole religieuse chrétienne au seul groupe judéo-chrétien (catholique, orthodoxes et protestants), pourrait accepter de rejoindre officiellement une structure visant à donner corps légal au pagano-christianisme cathare. Une telle association n’aurait de fait que peu d’activité administrative, compte tenu de son objet unique. La loi permet d’établir des groupes d’adhérents en son sein qui tiennent compte des différents groupes qui la constitueraient, afin d’en garantir la pérennité et l’essence.

Donc, il faudrait qu’une trentaine de personnes, au moins, soient d’accord pour s’unir dans le but de donner une vraie visibilité au catharisme d’aujourd’hui en acceptant d’entrer dans l’effectif de l’association. Nul besoin d’être croyant cathare, même si les fonctions de gestion et les majorités de décisions seront assurées par des personnes proches de cette sensibilité, comme je le disais ci-dessus.
Il serait même intéressant de voir des sympathisants et des croyants cathares côtoyer des athées, et pourquoi pas des croyants d’autres religions désireux d’ouvrir la porte de l’expression spirituelle aux autres, dans le respect de l’universalité qui est souvent revendiquée par leur propre chapelle.

Une fois cette structure édifiée, son financement sera assuré par les dons manuels, les dons notariés (grosses sommes ou biens), voire par les legs quand cela sera le moment. Elle pourra vivre si le catharisme est bien vivant, comme nous sommes quelques uns à le croire. Donc, il n’est pas nécessaire de prévoir une cotisation importante.

La structuration interne fera l’objet de discussions lors d’une assemblée constitutive, comme l’exige la loi. Il est clair qu’un Conseil d’administration devra refléter la vision de l’Assemblée générale qui ne pourra pas agir à l’encontre des objets de l’Église. Cela impose que ces structures délibératives et décisionnaires soient constituées de façon à ce que les croyants cathares, les novices et les futurs chrétiens revêtus disposent de la majorité finale.

Au quotidien, un local pourra être prêté par un croyant de façon à remplir l’obligation statutaire d’organiser des cultes publics. Ce terme peut vous impressionner, tant il est fortement connoté par le judéo-christianisme. Mais, qu’est-ce qu’un culte public cathare ? C’est un sermon, comme les cathares en faisaient régulièrement, quelle que soit l’importance de leur auditoire. Rien de plus simple donc que d’organiser un rendez-vous régulier avec un thème relevant de la religion cathare qu’un croyant avancé ou un novice pourra présenter aux personnes présentes.

Quelle justification ?

Je dirais que c’est la question essentielle ; celle qui va déterminer si cette idée peut devenir un projet puis une réalité.

Quand on n’est pas croyant cathare on peut trouver saugrenu de passer du stade de l’évocation romantique ou apitoyée des cathares médiévaux à celui d’un rétablissement d’une Église cathare organisée et active.
Mais tous les croyants vous le diront : la résurgence de l’Église cathare, en tant qu’organisme actif, est essentiel, car elle est le seul moyen pour chaque croyant de faire sa bonne fin dans le cadre de sa foi. Qu’il choisisse un jour d’entrer en noviciat ou que les obligations de sa vie l’obligent à attendre son dernier souffle pour demander sa Consolation, il ne peut atteindre ce but que si une Église cathare existe bel et bien.

Il est donc justifié, et je dirais même plus, nécessaire de remettre l’Église cathare de France sur pieds pour remplir la seule obligation des croyants cathares d’aujourd’hui : faire leur bonne fin.

Pour les autres, sympathisants ou observateurs neutres, la résurgence de l’Église cathare ne peut que donner de l’air à la religion qui est depuis pas mal de temps mise à mal par des choix et des positions idéologiques assez éloignées des principes fondamentaux. Donc, y apporter son aide directe ne peut pas être vécu comme un risque, mais plutôt comme un espoir pour une humanité souvent en dérive.

C’est pourquoi je vous adresse à tous, ce manifeste. Réfléchissez à ce projet et, si vous partagez mon point de vue, n’hésitez pas à me contacter par tous les moyens que vous voudrez utiliser.

Si nous sommes assez nombreux à partager cet idéal, je m’engage formellement à en assurer la mise en œuvre.

Soyez assurés de ma profonde Bienveillance.

Éric Delmas, novice cathare à Carcassonne, le 6 juin 2019.

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Mon chemin de foi

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 Retraitée du monde associatif (insertion sociale) depuis 7 ans, je vis sobrement dans un hameau cévenol de 8 habitants.

Élevée dans la religion catholique, mais avec un père anticlérical, je perçois très tôt les incohérences de l’Église. Dès l’enfance je prend conscience qu’en naissant fille ma vie ne sera pas un long fleuve tranquille, mais j’ai foi en Dieu et en son Amour.

Le  christianisme cathare, je le découvre auprès d’un ami originaire de la vallée de la Roya. Il fait écho à mes interrogations, mais l’impeccable droiture des bonshommes semble inaccessible à l’imparfaite que je suis.

 Avec le temps et les vicissitudes de la vie, les doutes et les questionnements se convertissent en certitudes et quelques années après je m’éloigne de la religion  catholique,  mais je garde au fond de moi, comme ligne de vie, l’unique commandement de Christ : « Aimez vous les uns les autres comme je vous ai aimé ». Mon cheminement commence ; il continue et pour longtemps encore.

En 2014 je découvre le site Catharisme d’aujourd’hui et le livre d’Éric. En 2016, je participe à la huitième Rencontre cathare ; je fais la connaissance d’Éric, de José, de Ruben, de Renée et bien d’autres. Au terme de ces deux jours de partage, je repars dans les Cévennes le cœur lourd ; je quitte ma famille spirituelle, mais je ne suis plus seule sur le chemin ; ma place est parmi eux. Je décide de m’engager, comme d’autres l’ont fait avant moi et  comme le feront d’autres après nous sur le chemin de la résurgence cathare que nous espérons tous et cela me comble de joie.

Bienveillance à tous.

Élysabeth

Les carêmes cathares

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Les carêmes cathares

Présentation

Il y aurait beaucoup de choses à dire sur les carêmes, mais seul le noviciat permet de les découvrir vraiment, au fur et à mesure de la pratique de vie communautaire. Cependant, je vais essayer de vous les présenter, d’un point de vue pratique d’abord, puis d’un point de vue plus spirituel ensuite.Read more

Expression

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Expression

La communication ne fonctionne pas à sens unique.
Cet espace vous est ouvert pour exprimer votre rapport au catharisme, que ce soit au plan spirituel, historique, artistique, etc.
Il y a autant de formes d’expression que d’individus s’exprimant.
En voici quelques unes :

Expression artistique

Christine Lany

Cette artiste « surréaliste » vous propose, dans son exposition, des œuvres inspirées d’éléments naturels ou architecturaux découverts sur des sites en rapport avec le catharisme. Elle est aussi l’auteure du tableau ayant servi de couverture au livre Catharisme d’aujourd’hui.

Ermessenda

Œuvre anonyme, ce poème est dédiée à l’épouse du comte de Foix, jugée et brûlée post mortem pour hérésie.

Parcours spirituels

Chacun de nous s’interroge sur la spiritualité, un jour ou l’autre. Cela peut conforter une voie que nous suivons depuis l’enfance ou inciter à explorer d’autres chemins de foi. Parfois, après s’être engagé dans une voie qui nous semblait correspondre à notre spiritualité, nous nous apercevons qu’elle ne nous convient pas et nous en empruntons une autre.
Ce qui importe est de savoir vers où nous voulons aller.
Vous trouverez dans ces parcours personnels l’expression de choix anonymes ou assumés, mais surtout, vous pourrez m’adresser un texte présentant le vôtre, qui sera publié à votre guise de façon ouverte ou anonyme.

    AnonymePseudonymeMon nom réel

    En envoyant ce message, j'accepte sa publication sur le site.

    Mon cheminement

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    Elevé au sein  d’une famille où les pratiques et rituels de l’église catholique romaine encadraient les jours et les visions spirituelles, ce ne fut qu’à l’aube de ma vingtième année, à la lecture d’un livre traitant de la croisade albigeoise, que ce chemin mensongé s’arrêta violemment.

    Découvrant, avec une profonde stupeur, les actes orchestrés par cette église à laquelle j’appartenais,  un dégoût, une immense déception et une irrépressible colère m’envahirent. Un lourd sentiment d’avoir été trompé s’imposa à moi. Ayant servi comme enfant de cœur durant de nombreuses années, tout en étant louveteau, puis scout, une large partie de mon enfance prenait un air de fausseté.

    S’il me fallut quelques temps pour comprendre que mes parents ignoraient totalement cette page noire de leur église (mon père disait toujours avoir une foi d’enfant) et que leur en vouloir n’était donc nullement justifié, mon ressenti à l’égard de l’église catholique romaine et de ses représentants en fut tout autrement.

    Face à ce vide que venait de créer cette douloureuse découverte, je ne tardai à me tourner vers l’AMORC et l’Ordre Martiniste Traditionnel. Mais assez vite cette voie se révéla ne pas être la mienne.

    Je commençai à m’intéresser alors à l’histoire de ces cathares et participai à quelques réunions organisées par la Société du Souvenir et des Etudes Cathares à laquelle je venais d’adhérer.

    Mais, passionné d’histoire depuis mon adolescence, le chemin pris pour aller à la rencontre de ces Bonnes et Bons Chrétiens se fit exclusivement par le biais historique, me rendant régulièrement, grâce aux livres de Michel Roquebert (L’épopée cathare) sur un grand nombre de sites (hameaux, villes et villages) où vécurent ces femmes et ces hommes dont le « souvenir » me bouleversait. J’avais alors la sensation d’être à la recherche d’ombres du passé.

    En parallèle de ce retour sur leurs traces, ma foi se focalisait uniquement sur le message d’Amour de jésus.

    Immergé dans le monde des affaires, et menant une vie professionnelle de chaque instant, la sphère financière ne modifiait pas l’homme de foi. Chaque jour je m’efforçais d’habiller, au mieux, mes devoirs et engagements professionnels de respect et d’humanité et ma conscience fut mon guide durant ces deux décennies.

    Mais cette vie trop trépidante, sans repos, me conduisit durant deux mois dans un lit d’hôpital, suivi de quinze mois de mise à l’écart de mon travail.

    Et ce fut là, que totalement immobilisé sur un lit de douleur que mes yeux se décillèrent. Je venais de rencontrer un homme « dont les pensées étaient miennes » ;  Paul de Tarse ! Moment de révélation pour ma vie intérieure, alors que mon corps n’était que souffrance.

    Après avoir occupé une place importante en moi, mais toutefois seconde, l’être spirituel prenait le flambeau pour me guider vers cette fin de vie qui, depuis la fin de mon adolescence, m’appelait.

    Mon existence d’homme valide reprit son cour, mais l’homme d’affaires s’effaça. Il y avait urgence à changer de sillon de vie.

    Grâce à internet je rencontrai Yves Maris et puis le site Catharisme d’Aujourd’hui. C’était l’époque des forums avec leurs bons et moins bons aspects. Après quelques rares participations, j’optai pour une position d’observateur.

    Jusqu’au jour où j’appris, grâce à la découverte d’une passionnée de généalogie, que plusieurs de mes ancêtres, alors de religion protestante en ces temps-là, avaient été, suite  à la révocation de l’Edit de Nantes, contraints de renier leur foi, sous peine de voir leurs enfants confiés à des familles catholiques et leurs biens saisis.

    A l’instant même de cette révélation, je sus que je devais modifier mon statut, en passant d’observateur, à participant à la résurgence du catharisme.

    Garnier du Lantarès

    Retour aux sources

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    Dans mon enfance j’avais un oncle chez qui j’aimais bien me réfugier car il vivait seul dans ses garrigues, avec ses bestioles  en  toute autonomie ce qui lui valait le surnom de sauvage pour ses détracteurs ou de cathare pour ceux qui le connaissaient mieux

    Il me cassait du curé alors qu’élevé dans la religion catholique  je préparais ma communion et je ne comprenais pas tout son message bien que percevant une part de vérité dans ses propos

    J’ai toujours attaché une grande importance aux valeurs chrétiennes d’Amour, de bienfaisance et d’humanité ce qui m’a amené à prendre, plus tard,  des responsabilités dans des associations d’enseignements  dits libres puis à la quarantaine à rejoindre la franc-maçonnerie chrétienne

    Ainsi la voie Rectifiée empruntée à JB Willermoz ( du rite écossais rectifié) me ramène vers un christianisme primitif  initié par JC

    Cependant en qualité de cherchant, je re-croise la doctrine cathare qui participe également d’une quête de la Vérité

    Me voici donc avec et parmi Vous, pour comprendre, vivre  et partager

    Bien amicalement

    Stephan

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