AUTHOR PAGE

Expression

8-6-Expression
260 vue(s)

Expression

La communication ne fonctionne pas à sens unique.
Cet espace vous est ouvert pour exprimer votre rapport au catharisme, que ce soit au plan spirituel, historique, artistique, etc.
Il y a autant de formes d’expression que d’individus s’exprimant.
En voici quelques unes :

Expression artistique

Christine Lany

Cette artiste « surréaliste » vous propose, dans son exposition, des œuvres inspirées d’éléments naturels ou architecturaux découverts sur des sites en rapport avec le catharisme. Elle est aussi l’auteure du tableau ayant servi de couverture au livre Catharisme d’aujourd’hui.

Ermessenda

Œuvre anonyme, ce poème est dédiée à l’épouse du comte de Foix, jugée et brûlée post mortem pour hérésie.

Parcours spirituels

Chacun de nous s’interroge sur la spiritualité, un jour ou l’autre. Cela peut conforter une voie que nous suivons depuis l’enfance ou inciter à explorer d’autres chemins de foi. Parfois, après s’être engagé dans une voie qui nous semblait correspondre à notre spiritualité, nous nous apercevons qu’elle ne nous convient pas et nous en empruntons une autre.
Ce qui importe est de savoir vers où nous voulons aller.
Vous trouverez dans ces parcours personnels l’expression de choix anonymes ou assumés, mais surtout, vous pourrez m’adresser un texte présentant le vôtre, qui sera publié à votre guise de façon ouverte ou anonyme.

    AnonymePseudonymeMon nom réel

    En envoyant ce message, j'accepte sa publication sur le site.

    Saint-Barnabé, apôtre

    4-4-Année liturgique
    1 175 vue(s)

    Lecture des textes de la liturgie catholique

    Comme chaque Dimanche et pour les principales fêtes catholiques, je reprends la tradition cathare qui consistait en l’analyse des textes de la messe catholique et leur compréhension du point de vue cathare. Il n’y a là nulle intention malveillante mais un simple exercice de style visant à montrer que la compréhension des textes est aussi affaire de doctrine.Read more

    Dixième Rencontre cathare

    7-2-Activités culturelles
    1 939 vue(s)

    10e Rencontre cathare
    de Carcassonne

    Site de la Rencontre

    La Rencontre cathare se tient à Carcassonne (région Occitanie, Pyrénées – Méditerranée), dans une salle du restaurant l’Oliveraie, située dans la zone industrielle de La Bourriette — au 850 boulevard Denis Papin —, soit à moins de 3 km de la gare SNCF et du centre de Carcassonne.Read more

    Le rocher de Sisyphe

    6-2-Mythes
    1 736 vue(s)

    Le rocher de Sisyphe

    Albert Camus, dans son essai philosophique : Le mythe de Sisyphe, en nous montrant l’absurdité de l’homme découvrant un monde sans rime ni raison, se heurte au mur qu’il a lui-même construit de par son athéisme. Read more

    Nouveau Testament cathare – projet

    4-2-Bible
    2 402 vue(s)

    Nouveau Testament cathare

    Avertissement

    Je présente ici les travaux préparatoires au Nouveau Testament cathare que nous préparons en vue de doter la communauté cathare de France d’un ouvrage de référence sur le plan spirituel. Ces textes sont loin d’être définitifs, aussi j’invite les lecteurs à les considérer comme des points d’étape et à ne pas hésiter à faire remonter d’éventuelles critiques positives ou suggestions. Ce premier article est lisible par tous, mais les suivants seront réservés aux abonnés.

    Read more

    Mon cheminement

    8-6-Expression
    1 747 vue(s)

    Elevé au sein  d’une famille où les pratiques et rituels de l’église catholique romaine encadraient les jours et les visions spirituelles, ce ne fut qu’à l’aube de ma vingtième année, à la lecture d’un livre traitant de la croisade albigeoise, que ce chemin mensongé s’arrêta violemment.

    Découvrant, avec une profonde stupeur, les actes orchestrés par cette église à laquelle j’appartenais,  un dégoût, une immense déception et une irrépressible colère m’envahirent. Un lourd sentiment d’avoir été trompé s’imposa à moi. Ayant servi comme enfant de cœur durant de nombreuses années, tout en étant louveteau, puis scout, une large partie de mon enfance prenait un air de fausseté.

    S’il me fallut quelques temps pour comprendre que mes parents ignoraient totalement cette page noire de leur église (mon père disait toujours avoir une foi d’enfant) et que leur en vouloir n’était donc nullement justifié, mon ressenti à l’égard de l’église catholique romaine et de ses représentants en fut tout autrement.

    Face à ce vide que venait de créer cette douloureuse découverte, je ne tardai à me tourner vers l’AMORC et l’Ordre Martiniste Traditionnel. Mais assez vite cette voie se révéla ne pas être la mienne.

    Je commençai à m’intéresser alors à l’histoire de ces cathares et participai à quelques réunions organisées par la Société du Souvenir et des Etudes Cathares à laquelle je venais d’adhérer.

    Mais, passionné d’histoire depuis mon adolescence, le chemin pris pour aller à la rencontre de ces Bonnes et Bons Chrétiens se fit exclusivement par le biais historique, me rendant régulièrement, grâce aux livres de Michel Roquebert (L’épopée cathare) sur un grand nombre de sites (hameaux, villes et villages) où vécurent ces femmes et ces hommes dont le « souvenir » me bouleversait. J’avais alors la sensation d’être à la recherche d’ombres du passé.

    En parallèle de ce retour sur leurs traces, ma foi se focalisait uniquement sur le message d’Amour de jésus.

    Immergé dans le monde des affaires, et menant une vie professionnelle de chaque instant, la sphère financière ne modifiait pas l’homme de foi. Chaque jour je m’efforçais d’habiller, au mieux, mes devoirs et engagements professionnels de respect et d’humanité et ma conscience fut mon guide durant ces deux décennies.

    Mais cette vie trop trépidante, sans repos, me conduisit durant deux mois dans un lit d’hôpital, suivi de quinze mois de mise à l’écart de mon travail.

    Et ce fut là, que totalement immobilisé sur un lit de douleur que mes yeux se décillèrent. Je venais de rencontrer un homme « dont les pensées étaient miennes » ;  Paul de Tarse ! Moment de révélation pour ma vie intérieure, alors que mon corps n’était que souffrance.

    Après avoir occupé une place importante en moi, mais toutefois seconde, l’être spirituel prenait le flambeau pour me guider vers cette fin de vie qui, depuis la fin de mon adolescence, m’appelait.

    Mon existence d’homme valide reprit son cour, mais l’homme d’affaires s’effaça. Il y avait urgence à changer de sillon de vie.

    Grâce à internet je rencontrai Yves Maris et puis le site Catharisme d’Aujourd’hui. C’était l’époque des forums avec leurs bons et moins bons aspects. Après quelques rares participations, j’optai pour une position d’observateur.

    Jusqu’au jour où j’appris, grâce à la découverte d’une passionnée de généalogie, que plusieurs de mes ancêtres, alors de religion protestante en ces temps-là, avaient été, suite  à la révocation de l’Edit de Nantes, contraints de renier leur foi, sous peine de voir leurs enfants confiés à des familles catholiques et leurs biens saisis.

    A l’instant même de cette révélation, je sus que je devais modifier mon statut, en passant d’observateur, à participant à la résurgence du catharisme.

    Garnier du Lantarès

    Le mensonge réaliste !

    3-3-Pensée moderne
    1 630 vue(s)

    Le mensonge réaliste !

    Le jour des fous

    Avant l’Édit du Roussillon (09 août 1564), la date du jour de l’an était variable en France. L’habitude, issue des rois capétiens, de fixer le début de l’année à Pâques s’est prolongée pendant plusieurs siècles, et parfois jusqu’à la fin du Moyen Âge dans certaines provinces.

    Read more

    Retour aux sources

    8-6-Expression
    1 931 vue(s)

    Dans mon enfance j’avais un oncle chez qui j’aimais bien me réfugier car il vivait seul dans ses garrigues, avec ses bestioles  en  toute autonomie ce qui lui valait le surnom de sauvage pour ses détracteurs ou de cathare pour ceux qui le connaissaient mieux

    Il me cassait du curé alors qu’élevé dans la religion catholique  je préparais ma communion et je ne comprenais pas tout son message bien que percevant une part de vérité dans ses propos

    J’ai toujours attaché une grande importance aux valeurs chrétiennes d’Amour, de bienfaisance et d’humanité ce qui m’a amené à prendre, plus tard,  des responsabilités dans des associations d’enseignements  dits libres puis à la quarantaine à rejoindre la franc-maçonnerie chrétienne

    Ainsi la voie Rectifiée empruntée à JB Willermoz ( du rite écossais rectifié) me ramène vers un christianisme primitif  initié par JC

    Cependant en qualité de cherchant, je re-croise la doctrine cathare qui participe également d’une quête de la Vérité

    Me voici donc avec et parmi Vous, pour comprendre, vivre  et partager

    Bien amicalement

    Stephan

    Prologue de l’Évangile selon Jean – 2

    4-2-Bible
    1 212 vue(s)

    Prologue de l’Évangile selon Jean

    Lecture et analyse

    Le Verbe et la parole

    Les traductions latines et françaises représentent le terme Logos, soit par verbe, soit par parole.
    Dans le texte du NT de Lyon nous trouvons le terme Verbum (latin) et le terme paraula (occitan).

    Ensuite, les deux versets suivants font référence sans citer cet élément.

    Bertran de la Farge propose, pour ces trois versets :
    1 – Au commencement il y a le Verbe et le Verbe est en Dieu et le Verbe est Dieu.
    2 – Au Commencement [Le Verbe] est en Dieu.
    3 – Tout est fait par [le Verbe]. Et sans Lui rien n’est fait.

    Je remarque deux choses intrigantes:
    À deux reprises, l’auteur du NT occitan utilise alternativement le latin et l’occitan.
    D’abord, il dit : In principio (v. 1), puis el comenzament (v. 1). On peut comprendre la traduction proposée par B de la Farge pour les deux termes, réunis sous le français commencement.
    Ensuite, il dit : verbum (latin), puis paraula, les deux dans le verset 1.
    Là encore, assez logiquement, B. de la Farge traduit par Verbe. On note qu’il utilise une majuscule qui n’est pas dans le texte, sans doute pour solenniser un terme commun. Car en fait, le grec utilise le terme Logos, qui la forme du discours écrit et parlé. Mais cela désigne aussi la raison de celui qui parle, sa motivation, son message.
    Cela explique que Bertran ait trouvé cohérent de mettre une majuscule, et je suis d’accord avec cela. Mais pourquoi le scribe n’a pas utilisé le terme Logos, ou mis de majuscule ?

    J’oserais une hypothèse. En fait, peut-être que verbum et paraula désignent deux choses différentes. Le premier est là pour nous rappeler que ce qui nous est envoyé n’est pas un esprit saint chargé de notre éducation, mais directement et sans intermédiaire, la raison divine, le message absolu, le Logos ! Le second désigne l’envoyé porteur du message, c’est pour cela que le terme est rendu en occitan de façon amoindrie par paraula. En effet, comme le disent les cathares et comme nous le répétons à l’envi, cessons de voir Jésus derrière le Christ, mais voyons Dieu derrière le messager. Car Christ est à la fois le messager et le message ; il se confond avec lui.
    C’est donc de façon très cohérente que Bertran remet entre crochets le terme Verbe, dans les deux versets suivants, alors qu’il n’apparaît au verset 3 que par la forme masculine lui, qui fait donc référence à verbum et non à paraula qui est de genre féminin.

    En fait ce passage nous indique que Dieu est Dieu et unique, qu’il est tout entier dans son message depuis toute éternité et qu’il est à l’origine de tout ce qui émane de Lui.
    C’est pour cela que les cathares parlent de principe du Bien. Dieu est principiel, puisqu’il est Dieu en soi (ontologie), qu’il est cause de ce qu’il fait émaner de Lui, et que ce qui émane de Lui est sans mélange avec une autre cause.

    Cela nous apprend que les cathares sont fondamentalement monothéistes, puisque à l’instar d’Aristote, ils n’admettent pas que des conséquences opposées puissent avoir le même principe et qu’ils n’accordent qu’à Dieu le principe de l’être qu’ils appellent le Bien. Donc, ce qui est cause de ce qui n’est pas le Bien est forcément un principe, donc éternel également, mais dépourvu d’être et donc incapable de faire émaner de lui quoi que ce soit d’existant, d’où le concept de néant ou nihil pour les latins.
    Cela nous explique pourquoi il est dit façon répétitive que le Verbe est en Dieu et qu’il est Dieu. On précise même qu’il est en Dieu de toute éternité. En effet, le commencement de ce qui est éternel est également éternel. On retrouve là, la notion d’Aristote sur l’impossibilité d’infini. Tout doit commencer, mais pas forcément au sens temporel du terme (livre α,).

    L’être et le néant

    Et nous arrivons logiquement au verset 3, source de toutes les polémiques.
    Mais les explications précédentes vont nous aider grandement.

    En effet, si nous retenons le point de vue d’Aristote selon qui un principe ne peut être cause que de conséquences de même nature que lui, il est évident que le principe du Bien ne peut laisser émaner de lui que du Bien. Donc, le terme tout ne peut désigner que le Bien.

    La traduction de Bertran de la Farge me semble un peu réductrice. En effet, sans être occitaniste, je vois bien que le NT occitan dit : totas causas so faitas per lui, ce qui doit signifier, à peu de chose près : toutes [les] choses sont faites par lui. Cela pourrait sembler un peu capillo-tracté, mais si le scribe se donne la peine d’employer le mot : choses, ce ne peut être le fruit du hasard.

    En effet, du moment que l’on admet que le principe du Bien ne laisse émaner (ne fait) que du Bien, il faut expliquer ce qu’est ce qu’il fait émaner. La réponse nous donnée par Parménide. Il dit clairement que seul l’être peut produire. Ce qui ressort du non-être est donc le vide, le néant qui entoure ce que l’être produit. Donc, le mot : choses a son importance ; en effet il sous-tend une réalité concrète, presque palpable, ce qui ne peut provenir que de l’être. Il faut donc lire que tout ce qui relève de l’étant est fait par le logos, le Verbe. Pour autant, les cathares n’ignorent pas — pour y être plongés quotidiennement — que, dans ce monde l’être patauge dans quelque chose qui n’est pas de l’être puisque n’ayant pas les propriétés de la cause du Bien. C’est en cela qu’il est important de ne pas employer un mot trop vague comme : tout, qui laisserait croire qu’il n’y a rien d’autre.

    La césure entre le verset 3 et le 4 est pour le moins surprenante. Il ne faut jamais se contenter d’une surprise sans aller au fond des choses. Si la césure est là, c’est qu’elle a un sens.
    Effectivement, on pourrait dire que le verset 3 se termine au point, ce qui reviendrait à dire que le : nient est une simple négation :

    Tout est fait par le verbe et sans lui rien n’est fait.

    Mais cette césure rebat les cartes.
    Les auteurs contournent le problème en inversant les corps de phrase. Au lieu de dire littéralement : Tout vint à l’existence par lui ; et sans lui, rien de ce qui est venu à l’existence, ne vint à l’existence. (traduction littérale du grec).
    On voit la redondance des termes. Ce qui dans le NT occitan de Lyon est à la fin du verset, après le point : Zo que’s fait ; ce que je traduis à la louche par : Ce qui est fait, devient là : ce qui est venu à l’existence, mais se retrouve au milieu du corps de phrase et non à la fin. Du coup cela crée une redite dont le traducteur se moque.

    Bertran choisit de déplacer ce morceau du verset 3 pour l’intégrer dans le verset 4. Cela permet de respecter la ponctuation, ce qui est bien, mais cela annule l’effet voulu par le scribe, ce qui est embêtant. Car cet effet ne peut pas être là par hasard. Il exprime le point de vue cathare.
    D’une par, il modifie à la marge la fin de la phrase précédente :

    Toutes choses sont faites par lui et sans lui est fait rien.

    Déjà, l’absence d’article — sous réserve de la correction d’un spécialiste de l’occitan — me semble changer le sens de choses. Il ne s’agit plus d’exprimer du matériel (toute les choses), mais du philosophique (toutes choses).
    Ensuite, la fin de phrase laisse la porte ouverte à la substantivation du mot : rien (nient). Or, le substantif du mot : rien, c’est le rien, barbarisme que l’on contourne avec le mot : néant. En clair, ce que le scribe semble vouloir nous pousser à comprendre, c’est que, en dehors de toutes choses issues du Bien, il y le néant !

    Mais pourquoi tant de circonlocutions et de tortillages linguistiques pour un ouvrage écrit par des cathares, pour des cathares ?
    On peut imaginer que c’est destiné à plusieurs usages.
    Déjà nous savons que les Bons-Chrétiens avaient l’habitude, lors des prêches de confier leur NT à des croyants lettrés pour qu’ils lisent eux mêmes un passage, de façon à éviter l’accusation de ne pas respecter exactement le texte en vue de leur prêche. Celui qui lisait ce passage ne pouvait que s’interroger, comme je le fais, sur cette construction, ce qui permettrait au prédicateur cathare d’expliquer le détail de la doctrine. Une autre raison, peut-être plus faible, est qu’un catholique pas trop porté sur l’étude des textes, pouvait lire cela sans être forcément choqué. N’oublions pas que ce livre fut écrit en pleine Inquisition et qu’il fut utilisé en terres soumises à l’Inquisition. Cela aurait peut-être permis d’échapper à une dénonciation si le livre avait été lu par quelqu’un qui aurait croisé le chemin de Bons-Chrétiens en déplacement.

    Mais nous n’avons pas traité du fond : qu’est-ce donc que le néant ?
    Si on le nomme c’est qu’il a une réalité. Parménide le cite, sous le terme de non-être, un grand nombre de fois. J’avais, dans le passé, tenté une explication imagée sur la base de la confection du pain :
    Imaginons que l’on veuille réaliser une pâte à pain. On met dans une cuvette, de la farine (je la conseille complète et bio), de l’eau et de la levure ou du levain.
    Il se trouve qu’une fois cela fait, la cuvette est si bien remplie que rien ne peut plus être ajouté, pas même un grain de farine, sans la faire déborder. Excusez cette règle nécessaire à la cohérence de mon explication.
    On pétrit l’ensemble (pas la cuvette bien entendu) de façon à former une boule de pâte qui sera enfournée plus tard. Mais, si l’on repose la boule de pâte dans la cuvette, on observe qu’elle n’occupe plus la totalité de la cuvette. On pourrait facilement rajouter des ingrédients. D’où vient ce vide ?
    Pourtant si l’on avait pesé scrupuleusement la cuvette et son contenu avant pétrissage et la cuvette et la boule de pain (et ce rien qui l’entoure) après pétrissage, on obtiendrait le même poids !
    Il est donc apparu dans la cuvette un élément sans masse et sans nature visible ou palpable. En fait, on a désormais de la pâte et du néant de pâte.

    Comme le dit Parménide, l’être est entier et fini, on ne peut rien lui retirer ni lui ajouter : il Est tout simplement. Le non-être n’Est pas lui ; et c’est pour cela qu’il ne peut rien produire. En fait le non-être est ce qui reste quand l’être se donne à voir. C’est presque comparable à l’expérience supposée du chat de Schrödinger : le chat est mort ou vivant à égale part de réalité tant que l’on ne vérifie pas en ouvrant la boîte. Dès qu’on ouvre le réel détruit l’hypothèse expérimentale et le chat est soit vivant, rejetant le chat mort dans le non-être ou l’inverse.

    Dans l’être, le non-être ne peut apparaître, car l’être occupe tout l’espace. Dans le néant, l’être est absent. Mais, que pour une raison quelconque survienne un mélange entre être et non-être — mélange voulant dire cohabitation momentanée et non mixité profonde —, et forcément le non-être sera révélé par l’existence de l’être. C’est un peu comme la matière et l’ombre. Si l’on éclaire de la matière celle-ci projette son ombre qui prend réalité sans être matière. Si l’on éteint, seule demeure la matière.

    Du coup, comment traduire ce verset ?
    Pour garder la traduction au plus près du texte original, tout en révélant le fond, puisqu’il ne s’agit plus de se cacher de l’Inquisition aujourd’hui, je proposerai :

    Toutes choses sont faites par lui et sans lui est le néant de ce qui est.

    Prenez votre aspirine et, à la prochaine !

    Contenu soumis aux droits d'auteur.